En 12 jours les Russes ont tourné un film dans l’ISS

Le synopsis n’avait pourtant pas grand-chose de grandiose. Une chirurgienne qui doit se rendre dans l’ISS d’urgence afin d’opérer un cosmonaute. “The Challenge” n’est pas le premier film qui fait mention de la station internationale, il est également loin d’être le seul à prendre l’espace comme décor. Sauf que le film russe, qui donne le premier rôle à l’actrice Ioulia Peressild a quelque chose de particulier.

En effet, l’actrice de 37 ans n’a eu aucun mal à s’imaginer dans le décor de l’ISS, car pour elle, pas de fond vert ou d’effets spéciaux. Tout aura été réel. Du décollage le 5 octobre dernier, à sa mission dans la station qui aura duré 12 jours, elle aura vécu la vraie vie d’un cosmonaute, le tout sous le joug de Thomas Pesquet commandant de l’ISS au cours de ce mois d’octobre.

Premier film dans l’espace

Ce film sera le tout premier à être réalisé en partie dans l’espace. L’ISS qui commence à s’ouvrir de plus en plus sur le monde commercial, en développant les vols privés, vient donc de franchir une autre barrière celle des films. Comment rêver meilleur décor que l’ISS pour un film de science-fiction.

C’est en tout cas ce que Tom Cruise s’était dit, lui qui devait être le premier acteur à rejoindre et à tourner dans l’ISS. Mais l’image de Jeff Bezos qui s’est fait griller la priorité par l’espace par Richard Branson, l’acteur connu pour son rôle dans la saga mission impossible s’est lui aussi fait doubler par ses confrères et consœurs russes.

La course à l’espace toujours d’actualité ?

Alors que la Russie semblait légèrement en retrait dans la course à l’espace ces dernières années, ayant laissé son siège de grand rival des Américains aux Chinois, voilà que l’agence roscosmos, toujours là quand il faut embêter ses compagnons de voyage de la NASA, a décidé, un peu dans l’urgence, de partir tourner un film dans l’espace, juste avant les Américains.

Fragilisée ces dernières années, l’agence spatiale russe est en perte de vitesse. Alors qu’elle avait fait la fierté de Moscou au sein du bloc communiste dans les années 1960, envoyant ainsi le premier satellite (Spoutnik) mais aussi le premier animal (Laïka) et le premier homme dans l’espace (Youri Gagarin) voilà que la Russie semble ralentir.

Si l’avenir de l’ISS n’est pas encore assuré, la question des couts de la station qui commence à arriver en fin de vie faisant de plus en plus de bruit à la table des négociations. Alors que les Russes semblent prêts à abandonner la station, la NASA pourrait alors décider d’en faire de même, à moins que l’ISS ne trouve dans le secteur privé et le tourisme spatial son sauveur.

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