Le 10 décembre 1999, l’agence spatiale européenne a lancé le télescope spatial XMM-Newton du nom du célèbre scientifique britannique. Ce télescope doit se concentrer sur l’étude des rayons X, invisibles depuis la Terre, afin de nous donner plus d’informations sur les points chauds de l’univers comme les pouponnières d’étoiles, mais aussi les mécanismes stellaires qui mènent à la création d’un trou noir supermassif, au centre des galaxies.
Depuis près de 22 ans, ce véritable observatoire spatial nous donne des informations sur l’univers, en tournant autour de la Terre, avec un apogée autour des 115 000 kilomètres et un périgée (point le plus près de nous) autour des 17 000 kilomètres.
Grâce à cette orbite très elliptique autour de la Terre, le télescope est capable de faire une révolution en 48 heures, ce qui lui laisse le temps de récolter des rayons X partout dans le ciel à chaque passage. Dans la nuit du 12 au 13 octobre, le télescope a complété sa 4000e révolution autour de la Terre, passant ainsi le cap du milliard de kilomètres parcourus en pas moins de 8000 jours d’activité.
Après une telle activité, qui a notamment permis en février 2013 de calculer, pour la première fois de l’histoire, la vitesse de rotation d’un trou noir supermassif, le télescope pourrait bientôt avoir droit à du repos.
ATHENA, le remplaçant de XMM-Newton
Pour le moment, l’agence spatiale européenne qui est en charge de ce télescope a prévu de le faire tourner autour de la Terre jusqu’en 2025. Mais cette mission est régulièrement prolongée, et sa date de fin pourrait être encore une fois repoussée. Un nouvel examen du télescope est attendu au cours de l’année 2022 pour en savoir plus sur l’avenir de l’observatoire spatial européen.
Pour le moment XMM-Newton continue de tourner autour de la Terre et de s’intéresser aux rayons X. Du côté de l’ESA on travaille déjà depuis quelques années sur le successeur de XMM-Newton. Le projet initial, lancé dès 2007 et baptisé XEUS , a depuis beaucoup évolué. Si la NASA et la JAXA (agence spatiale japonaise) ont un temps rejoint le projet, alors nommé ISO, l’agence spatiale américaine s’est depuis retirée.
Le télescope spatial ATHENA, dernière version en date de ce projet devrait donc quitter la Terre en 2031 à bord d’une fusée Ariane 6. Sa construction, qui n’a toujours pas été entamée, devrait être en grande partie réalisée par le CNES, le Centre national d’études spatiales français ainsi que l’IRAP, l’institut de recherche en astrophysique et en planétologie basé à Toulouse. D’ici là, c’est le 18 décembre prochain, dans à peine deux mois, que la NASA doit lancer le telescope spatial James Webb, remplaçant de Hubble.
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IRAP est l’Institut de Recherche en Astrophysique et Planétologie, non pas en Astrologie…
Il est aberrant de lire que l’IRAP fait de “l’astrologie” dans un tel article.
Il a été fait trop d’honneur aux anglais en baptisant ce télescope du nom de Newton, j’espère que le prochain ne sera pas nommé Athena mais plutôt du nom d’un des nombreux et illustres scientifiques français, pour une fois.