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TikTok veut bannir les haters de ses lives

La plateforme chinoise veut protéger ses utilisateurs, en leur offrant la possibilité de censurer n’importe quel fauteur de trouble depuis leur live.

Après Instagram et Facebook, TikTok aussi a cédé à l’appel des livestreams. Fatalement, la plateforme doit aussi composer avec les trolls. Pour éviter les situations problématiques, l’entreprise permet désormais de muter un viewer trop insistant en cours de diffusion. Un moyen de garder le contrôle d’un live, tout en s’assurant que la plateforme reste un environnement sain.

Redonner le contrôle aux créateurs

Selon Eric Han, chef de l’équipe de sécurité américaine de TikTok, muter une personne au cours d’un live permettra non seulement de la faire taire, mais supprimera aussi l’intégralité de l’historique de ses commentaires sur le flux du live. Une option qui sera temporaire, mais qui pourra être répétée si besoin. À noter que les lives permettent déjà de désactiver par défaut les commentaires, et de filtrer des mots-clés spécifiques qui seraient jugés déplacés par l’hôte du live.

Il faut dire que TikTok n’en est pas à son coup d’essai. Depuis déjà plusieurs mois, le réseau social, longtemps accusé de tous les maux par le gouvernement Trump fait de son mieux pour redorer son image. Cela passe notamment par la mise en place de plusieurs outils, destinés à sécuriser les créateurs de contenu tout en assurant un espace protégé à sa jeune communauté.

Depuis juillet dernier, TikTok proposait déjà aux internautes qui posteraient un commentaire d’y réfléchir à deux fois avant de publier un contenu offensant. La plateforme s’était déjà félicitée de cette initiative, qui aurait mené — selon ses propres chiffres — près de 40% des internautes à modifier ou supprimer leur commentaire.

TikTok en raid contre la haine en ligne

Dans un rapport de transparence publié sur son blog officiel, TikTok s’est également exprimé sur les vidéos de harcèlement en ligne. Au total, entre avril et juin 2021, ce sont ainsi 81 518 334 vidéos qui ont été supprimées de la plateforme. Si le chiffre semble énorme, il est cependant à replacer dans son contexte, puisqu’il ne représente en réalité que 1% des quelques 90 millions de vidéos postées quotidiennement sur la plateforme, pour un total de 80,1 milliards.

Sont ainsi concernées par cette modération drastique : les contenus haineux, relatifs au harcèlement, mais aussi les représentations sexuelles, les activités violentes ou illégales, ainsi que les contenus mettant en jeu la sécurité des mineurs. Depuis déjà plusieurs mois, la plateforme s’est ainsi attelée à supprimer les mentions à plusieurs trends, qui encouragent par exemple les élèves à dérober des objets dans leurs établissements scolaires. Depuis juillet, ce type de contenu fait d’ailleurs l’objet d’une modération automatique avant publication. Un dispositif qui semble fonctionner, puisque TikTok estime à 5% le taux de suppression injustifiée.

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