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Thomas Pesquet a réussi à capturer un “phénomène lumineux transitoire” ou “TLE”

L’astronaute le plus actif de Twitter a encore frappé avec des photos splendides.

L’astronaute Thomas Pesquet vient de devenir le premier français à être le commandant de l’ISS, et comme s’il fallait célébrer cette nouvelle domination, voilà que quelques jours seulement après, le spationaute de l’ESA réussissait le petit exploit de photographier un « phénomène lumineux transitoire » (TLE). Un jet de lumière qui survient dans les hautes couches de l’atmosphère durant un orage. Un phénomène si mal connu que les scientifiques n’en ont que très récemment reconnu l’existence. Seuls des pilotes d’avion avaient eu la chance de repérer ces effets de lumière, sans que la communauté scientifique ne leur accorde grand intérêt.

Sylphes rouges, elfes, jets bleus, autant de noms mystérieux pour des phénomènes lumineux transitoires dont la beauté transporte même le plus cartésien des esprits vers les légendes d’autrefois. Comme l’explique l’astronaute français au cours d’un tweet qui accompagne la photo, un instrument est spécialement conçu pour leur étude au sein de l’ISS, il s’agit de Asmin, l’observatoire européen de surveillance des interactions atmosphère-espace. 

Si aujourd’hui aucun consensus scientifique n’existe sur les conséquences de ces phénomènes sur leur environnement, beaucoup de scientifiques imaginent que ces TLE pourraient avoir un impact sur les gaz à effet de serre.

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Les différents types de TLE des elfes aux éclairs © Abestrobi

Qu’est-ce qu’un TLE ?

Les phénomènes lumineux transitoires existent de plusieurs sortes. Il y a tout d’abord les sylphes, généralement rouges, aussi nommés sprites en anglais. Ils apparaissent dans les hauteurs du ciel sous forme de méduse par deux ou trois. Ils surviennent lorsque des puissants éclairs viennent traverser la haute atmosphère, et sont comme la signature depuis l’espace d’un violent orage. Très courts, de quelques millisecondes à quelques dixièmes de seconde tout au plus, ces évènements du ciel sont impossibles ou presque à observer depuis le sol, ce qui rend nos connaissances très limitées.

Autre type de TLE, les jets bleus (ce que Thomas Pesquet a réussi à photographier), ils sont des flashs de lumière qui partent des nuages orageux jusqu’à la stratosphère. À la différence des sylphes, ces jets bleus ne semblent pas directement venir des éclairs et leur lien avec les orages reste pour le moment assez flou, même s’ils ne naissent qu’à proximité de ces derniers. Une sous-catégorie des jets bleus existe, il s’agit des démarreurs bleus. Selon la communauté scientifique, il s’agirait de jets bleus qui n’ont pas réussi à se former totalement. Ces derniers, très brefs, ne montent qu’à 20 ou 25 kilomètres de haut, mais sont plus brillants que des jets bleus classiques.

Enfin, les elfes sont des TLE qui prennent une forme elliptique et très faiblement lumineuse. Présent de manière très fugace dans le ciel (5 millisecondes maximum) ils auraient selon les dernières observations une teinte tirant vers le rouge.

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