Ça y est : après plus de vingt ans de travail acharné, le télescope spatial James Webb est enfin arrivé en Guyane française. Ce bijou de technologie, successeur annoncé de l’illustre Hubble, va d’abord être acheminé sur le site de Kourou, où se trouve le pas de tir.
Cette arrivée à bon port vient ponctuer une période de stress intense pour les équipes de la NASA. En effet, elles ont passé un mois entier à plier, conditionner, harnacher et préparer le télescope pour son grand voyage. Une étape éminemment importante, où la moindre négligence aurait pu ruiner des années de préparation. La bête a ensuite pris place dans un écrin spécialisé pour un voyage en première classe; le caisson disposait de son propre climat contrôlé, pour éviter la moindre détérioration pendant son périple.
L’arrivée en Guyane française est donc une excellente nouvelle, sachant que le parcours du télescope n’a pas été de tout repos. Et il ne s’agit pas que de 16 jours passés en mer; à l’origine, la NASA espérait pouvoir procéder au lancement dès 2007, il y a 15 ans. Mais après de nombreux délais et dépassement de budget, tout à fait prévisibles dans cette industrie, le projet s’est retrouvé considérablement retardé. C’est donc un grand soulagement que les équipes de la NASA ont ressenti en voyant le JWST accoster en Guyane.
“Son arrivée sur le site de lancement est une étape majeure”, explique Gregory Robinson, directeur du programme à la NASA. “Il va désormais entreprendre son ultime voyage en fusée, à des centaines de milliers de kilomètres de la Terre. Il va capturer de superbes images des premières galaxies dans l’univers précoce, dont nous sommes certains qu’elles vont transformer notre connaissance du cosmos”, s’enthousiasme-t-il.
Le compte à rebours est lancé
Désormais, il va patienter sur le site encore quelques semaines avant l’heure fatidique de son grand départ vers l’espace. D’ici là, les équipes de la NASA effectueront les dernières vérifications. Ils s’assureront par exemple que les miroirs du réflecteur principal seront absolument immaculés. Pas question d’avoir la moindre particule vagabonde qui pourrait venir perturber son fonctionnement.
Car une fois le télescope opérationnel, ce sont ces panneaux qui devront remplir une mission très importante. Ce sont eux qui seront chargés de collecter la lumière en provenance des confins du cosmos; en effet, cet instrument sera capable d’observer bien plus loin que tous les instruments jamais produits par l’Homme. “Il va capter la lumière produite lors du Big Bang, et nous permettra de regarder 13 milliards d’années en arrière”, s’enthousiasme Bill Nelson, administrateur en chef de la NASA.
Dans à peine deux mois, ce bijou de technologie entamera donc sa mission qui consistera à nous abreuver de données révolutionnaires et d’images sublimes. Et après des années d’attente, on imagine que ces dernières semaines vont être interminables pour les astronomes du projet. Et on les comprend; après tout, ils ne sont plus qu’à quelques semaines de récolter les fruits de deux décennies d’effort. Rendez-vous le 18 décembre prochain pour assister à son grand départ… et au début d’ une nouvelle ère pour l’astronomie mondiale.
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On va enfin savoir si Dieu existe 🙂
Ce n’est pas deux mois avant de recevoir des images, mais au minimum 9 mois à partir de maintenant. Le déploiement requiert 6 mois. Mise en orbite, voyage et ouverture des miroirs…