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Ce deal avorté entre Steve Jobs et Dell aurait pu changer la face de la tech

En pleine promotion de son mémoire, Michael Dell a expliqué que Steve Jobs aurait tenté à plusieurs reprises de coloniser les PC Dell.

Mardi dernier était une date particulière pour les troupes d’Apple; le 5 octobre marquait en effet le dixième anniversaire de la disparition de son plus illustre fondateur. Forcément, tous ceux qui l’ont connu personnellement y vont de leur petite anecdote; et c’est certainement Michael Dell, fondateur de l’entreprise éponyme, qui a livré la plus remarquable d’entre elles.

Dans le cadre de la promotion de son futur mémoire, “Play Nice But Win : A CEO’s Journey from Founder to Leader” le dirigeant a relaté des discussions qui auraient bien pu changer le paysage de l’informatique tel qu’on le connaît aujourd’hui; Apple Insider explique que les deux magnats de l’informatique auraient apparemment eu plusieurs discussions autour d’un éventuel passage de Dell sous pavillon NeXT, puis Apple.

Une première approche en plein exil

L’histoire se déroule en 1993, en plein milieu de la glorieuse époque du plastique beige. Steve Jobs ne fait alors plus partie d’Apple depuis quelques temps; il s’en est fait éjecter suite à des frictions avec John Sculley, PDG à ce moment. Avec quelques transfuges de la marque à la Pomme, il s’est trouvé un nouveau cheval de bataille : NeXT, une plateforme prometteuse pensée pour l’éducation supérieure et le monde de l’entreprise.

Jobs aurait alors proposé à son ami d’adopter son bébé sur l’ensemble des machines de Dell, qui faisait déjà partie des leaders du marché. Une opération qui, si elle avait abouti, aurait radicalement bouleversé le paysage tech de l’époque. Mais Michael Dell a fini par décliner cette offre, refroidi par un relatif manque d’intérêt du grand public.

NeXT était censée être la plateforme du futur; on s’en souviendra finalement comme du cheval de Troie dans la reconquête d’Apple.

NeXT, le cheval de Troie idéal

S’en suit une ellipse de quelques années, qui nous amène en 1997. À cette époque, Apple est encore très loin du succès qu’on lui connaît aujourd’hui; à deux doigts du naufrage, son PDG eGil Amelio cherche à se relancer. Il décide donc d’aller repêcher le fondateur en exil, et s’offre NeXT pour environ 371 millions d’euros. Voilà le loup de retour dans la bergerie; en juillet 1997, il achève son grand retour en convaincant le conseil d’administration de se débarrasser d’Amelio. Il se retrouve donc PDG par intérim, puis à plein temps de la Pomme. Pour Jobs, la boucle est bouclée.

À peine installé dans son nouveau fauteuil, il décroche son téléphone et rappelle son ami – cette fois avec de nouveaux atouts dans sa célèbre manche noire. Toujours selon Michael Dell, cité par Apple Insider, Jobs aurait cette fois proposé d’installer Mac OS sur les machines Dell. Un deal qui aurait là encore pu “changer la trajectoire de Windows et Mac OS”, selon Dell.

Malgré un réel intérêt de la part de Dell, ce nouveau deal serait lui-aussi tombé à l’eau. Les deux dirigeants n’auraient tout simplement pas réussi à tomber d’accord sur un modèle commercial. Chacun a donc tracé sa route, et avec le recul, ils sont probablement contents de leurs sorts. Dell fait toujours partie des grands noms de la tech, et vaut aujourd’hui plus de 100 milliards d’euros. Quant à Apple…  la Pomme la plus chère de l’Histoire vaut aujourd’hui plus de 2000 milliards d’euros.

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1 commentaire
  1. C’est parti pour le grand copier-coller d’articles.

    À court d’idées, on ressort un vieux dossier poussiéreux en y collant quelques chiffres à jour.

Les commentaires sont fermés.

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