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Blue Origin : l’entreprise spatiale de Jeff Bezos accusée de sexisme par des employés

Dans une tribune publiée cette semaine, les employés de l’entreprise accusent Blue Origin d’être un espace de travail toxique et sexiste.

Les accusations se suivent et se ressemblent. Après Blizzard – dont les révélations sur les conditions salariales ont conduit au départ de l’ancien PDG J. Allen Brack, ou encore Apple, c’est au tour de Blue Origin d’être visée par des accusations de sexisme. L’entreprise de Jeff Bezos a été, cette semaine, pointée du doigt par 21 salariés et plusieurs anciens employés, qui l’accusent de “fermer les yeux sur le sexisme, ne pas être suffisamment à l’écoute des problèmes de sécurité et réduire au silence ceux qui cherchent à corriger ces problèmes”.

Du sexisme, encore

Lancée jeudi 30 septembre sur la plateforme Lioness, l’alerte donne la parole à plusieurs témoignages concordants. Il y est notamment fait mention d’un cadre supérieur proche de l’actuel PDG Bob Smith, qui aurait été “signalé plusieurs fois aux ressources humaines pour harcèlement sexuel”. “Malgré cela, Bob Smith l’a personnellement nommé membre du comité d’embauche pour un poste de direction des RH en 2019”, peut-on ainsi lire dans le rapport.

Autre responsable pointé du doigt, un “ancien dirigeant”, qui traitait “fréquemment les femmes de manière condescendante et dégradante, les appelant bébé, ma poupée ou ma chérie”. Proche de Jeff Bezos, “il a fallu qu’il tripote physiquement une subordonnée pour qu’il soit finalement renvoyé”, indique le rapport.

La concurrence plutôt que la sécurité

Autre problème soulevé par les lanceur d’alerte, la rivalité toxique entre Blue Origin et le reste de la concurrence, particulièrement SpaceX d’Elon Musk. Selon les employés de l’entreprise, “La rivalité avec d’autres milliardaires semblait prendre le pas sur des problèmes de sécurité qui auraient ralenti le calendrier”.

Tandis que la co-auteur de l’étude Alexandra Abrams s’est exprimée sur la chaîne CBS News ce jeudi, un porte-parole de l’entreprise a indiqué que la jeune femme avait été licenciée “après des avertissements répétés pour des problèmes liés aux réglementations fédérales sur le contrôle des exportations”. Une information démentie par la principale intéressée. Sans surprise, l’entreprise a indiqué que “Blue Origin n’a aucune tolérance pour la discrimination ou le harcèlement de toute sorte”. Jeff Bezos n’a pas encore pris la parole à ce sujet.

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