C’est une liquidation judiciaire aux airs de cauchemars pour les anciens clients de Swoon. Lancée en 2018, cette néobanque lilloise s’était rapidement fait connaître à l’époque, en proposant un livret d’épargne au taux garanti de 3%. Une offre plus qu’intéressante, à l’heure où les livrets A des banques traditionnelles se cantonnent à 0,75%. Mais depuis sa faillite en août dernier, les clients déchantent. Aujourd’hui, ils sont plusieurs centaines (environ 500, rapporte le média MoneyVox) à attendre d’être remboursés, pour une épargne moyenne de 10 000€ par client.
Swoon multiplie les faux pas, puis se ravise
Il faut dire que depuis l’annonce de sa liquidation judiciaire, Swoon a eu le don d’inquiéter ses clients. En plus de ne pas obtenir de remboursement, ces derniers ont eu la mauvaise surprise il y a quelques semaines de constater que l’adresse mail “[email protected]”, destinée aux réclamations avait été supprimée, de même que l’ensemble des autres adresses de contact de l’entreprise. Même après les avoir remises en service, la FinTech souffre encore aujourd’hui de ce manque de communication auprès de ses anciens clients mécontents, dont les dossiers ont été transférés vers la société Financière de Garantie.
Face aux centaines de clients mécontents, dont certains menacent de porter plainte, le PDG de l’entreprise Quentin Haddouche s’est finalement voulu rassurant. “L’objectif est bien de récupérer l’intégralité de l’argent et de le restituer aux clients. Certains, que l’on n’entend pas, ont déjà été remboursés, totalement ou en partie. Ils le seront tous”, indiquait ainsi l’homme d’affaires à MoneyVox, avant de préciser que ces remboursements s’effectueront “dans les semaines à venir”.
Pas de garanties, pas de cadre
Si Swoon a promis de rembourser intégralement ses clients, cette affaire pose encore une fois la question du manque d’encadrement chez les FinTech. Plusieurs experts estiment en effet que le système de crowdlending – investir dans des PME via le financement participatif de ses clients, puis leur restituer des parts sous forme d’intérêts – couplé à un taux de 3% constituaient un objectif bien trop ambitieux pour une si jeune entreprise.
🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.
