C’était un des procès historiques qui a marqué l’industrie vidéoludique cette année. Epic Games contre Apple, le combat continue aujourd’hui, malgré une décision de justice rendue majoritairement en faveur d’Apple il y a seulement quelques semaines. Suite à cela, Epic Games a décidé de faire appel, puisque l’entreprise estimait qu’il ne s’agissait pas d’une victoire ni pour les consommateurs, ni pour les développeurs.
Seulement voilà, alors que le studio espérait pouvoir faire revenir son jeu Fortnite sur les appareils d’Apple en le réintégrant à l’App Store, cela ne sera finalement pas possible pendant encore quelques temps. En effet, il semble que la firme de Cupertino ait décidé de ne pas rétablir la page développeur d’Epic Games dans sa boutique d’applications jusqu’à ce que toutes les décisions d’appels possibles aient été rendues. Et cela pourrait prendre jusqu’à 5 ans.
La pilule ne passe pas pour Epic Games
Apple a pris cette décision, parfaitement légale, en début de semaine selon le conseiller d’Epic Games Gary Bornstein. Mark Perry, l’avocat de la Pomme, a déclaré que cette décision ne sera pas révocable tant que « le jugement du tribunal de district n’est pas définitif et non susceptible d’appel ». Pour Epic Games, cela est une preuve de plus de la mauvaise foi d’Apple, qui a menti sur le rétablissement du studio suite au procès.
Tim Sweeney, le CEO d’Epic Games, a expliqué qu’Apple « a menti. Apple a passé un an à dire au monde, à la cour et à la presse qu’elle accueillerait favorablement le retour d’Epic sur l’App Store s’ils acceptaient de jouer selon les mêmes règles que tout le monde ». Selon le studio, Apple manque donc à sa parole en refusant de rétablir le profil développeur d’Epic Games dans l’App Store, maintenant qu’Epic Games a accepté de « jouer selon les mêmes règles ».
Pour rappel, Epic Games n’a gagné son procès contre Apple que sur un chef d’accusation, ce qui a forcé Apple à autoriser les développeurs à proposer leur propre système de paiement sur les appareils iOS. Du reste, la juge Yvonne Rogers a déclaré que les supposées pratiques anti-concurrentielles n’ont pas été prouvées et que Epic Games avait bien violé le contrat imposé par l’entreprise en détournant les règles de l’App Store.
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