Partir à l’aventure, complètement coupé du monde. Si se prendre pour les nouveaux aventuriers peut être le rêve de beaucoup, peu sont pour autant prêts à quitter leur confort. L’idéal serait donc de construire un entre-deux. Des étudiants de l’université d’Eindhoven aux Pays-Bas viennent de proposer une solution très intéressante pour cela.
Ils ont en effet réussi à mettre au point un camping-car zéro émission, qui est autonome en énergie. Aucun besoin de s’arrêter à la pompe à essence donc, grâce au moteur électrique. Mais nul besoin non plus de brancher le camping-car à une prise, grâce à son toit composé de panneaux solaires, le « Stella Vita » peut se recharger tout seul, il a juste besoin d’un peu d’aide de la météo.
Pourtant petite, la batterie du camping-car ne fait que 60 kWh, elle n’en est pas moins efficace. Grâce à un gros travail sur le poids et l’aérodynamique, ce prototype ne consomme que 10 kWh pour 100 kilomètres. Une performance quand on sait que les véhicules électriques tournent en moyenne autour des 16 kWh pour 100 kilomètres. Une véritable prouesse de consommation quand on sait que les camping-cars sont en général des véhicules qui consomment beaucoup. Aussi bien pour se déplacer que pour faire fonctionner l’habitacle.
Un périple de 3000 kilomètres
Grâce à cette économie faite sur le trajet, les étudiants ont pu apporter tout le confort nécessaire à l’intérieur du camping-car sans avoir peur de manquer de batterie. Ainsi, ce dernier est équipé de lits, d’une banquette, de rangements, d’une cuisinière, et même d’une télévision et d’une cabine de douche. Avec cet habitacle riche, les étudiants assurent qu’il est possible de se couper du monde tant que le Soleil est au-dessus de leurs têtes. En effet, la météo joue un rôle important sur l’autonomie du camping-car. Les panneaux solaires pouvant faire jusqu’à 18 mètres carrés sur le sommet du véhicule peuvent recharger entièrement le camping-car, mais si le temps est couvert ce dernier ne peut effectuer que 600 kilomètres.
Afin de tester ce camping-car dans les conditions les plus réalistes qui soient, les étudiants sont partis le 19 septembre dernier d’Eindhoven aux Pays-Bas avant de s’élancer dans un périple de 3000 kilomètres. Ils vont suivre les traces de Rémi Pillot, un ingénieur qui avait parcouru la France dans un mythique T3 de Volkswagen, retravaillé et rendu électrique pour l’occasion. La fin du périple est prévue ce week-end avec une arrivée sur les côtes de Tarifa, à l’extrémité sud de l’Espagne.
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