Jeff Bezos et Elon Musk sont encore très loin d’en avoir fini avec leur prise de bec, mais apparemment, le second n’a pas prévu de ralentir la cadence de si tôt. Dans un tweet repéré par The Verge, le grand manitou de SpaceX a récemment affirmé que sa constellation de satellites Starlink sortirait du stade de bêta “le mois prochain”, soit en octobre.
Next month
— Elon Musk (@elonmusk) September 17, 2021
À l’heure actuelle, Starlink propose un débit de 50 à 150 Mbit/s avec une latence de 20 à 40ms. l’opérateur prévient également que des coupures peuvent survenir sans prévenir, et ce jusqu’à la sortie de la version finale. Avec la fin de la bêta, les utilisateurs devraient désormais avoir droit à une stabilité optimale du service. Le prix devrait rester identique, soit 499€ pour le matériel et 59€ d’abonnement mensuel. En revanche, il ne semble pas non plus y avoir d’augmentation du débit au programme. Bêta ou pas, n’est donc pas demain que Starlink viendra rivaliser avec la vitesse de la fibre optique.
Aujourd’hui, le service est disponible dans 14 pays, dont la France depuis février dernier. Mais une fois la bêta terminée, plus de pays devraient également y avoir accès. On peut donc s’attendre à une augmentation nette du nombre de terminaux, qui a atteint 100.000 unités le mois dernier.
La FAA a encore du pain sur la planche
The Verge rappelle cependant que Musk a déjà plusieurs semaines de retard sur sa deadline originale. C’est là une fâcheuse habitude bien identifiée du milliardaire, qui a régulièrement tendance à se montrer très optimiste sur certains délais. Il convient donc de prendre cette annonce avec des pincettes. Mais cela ne signifie pas que Musk va ralentir la cadence, bien au contraire.
Dans ce contexte, il faut en tout cas souhaiter bon courage à la FAA. En effet, cela fait quelques temps que le déploiement de Starlink constitue un point de friction majeur entre Blue Origin et SpaceX. Les deux titans de l’aérospatiale se mettent régulièrement des bâtons dans les roues par avocats interposés.
Et entre les deux, c’est l’agence de régulation américaine qui doit arbitrer; une tâche ingrate à laquelle la sortie de la bêta ne va probablement rien arranger. L’organisme de régulation n’a donc certainement pas fini de gérer ce dialogue de sourds entre “space-billionaires”.
🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.