La chronologie des médias, exception française en termes de diffusion des long-métrages, n’est pas vraiment du goût de Disney. Si la firme a réussi à réduire la fenêtre d’exclusivité dans les salles obscures américaines à seulement 45 jours, contre 90 avant la pandémie, elle se confronte à une législation française qu’elle juge trop contraignante pour son commerce.
Pour rappel, la loi empêche les films qui ont bénéficié d’une exploitation au cinéma d’être mis à disposition sur les plateformes SVOD moins de 3 ans après leur sortie sur le grand-écran. C’est forcément une épine dans le pied de Disney, qui voudrait mettre à profit sa plateforme dans les plus brefs délais. Devenue obsolète depuis l’émergence des offres de streaming et la recrudescence du piratage un peu partout dans le monde, la législation doit être revue dans les prochains mois. Jusqu’au 1er juillet, les différents acteurs du secteur devaient trouver un terrain d’entente avant que le CNC n’entérine la réforme. Malheureusement, les négociations n’ont pour l’instant pas abouti.
Cette réforme pourrait réduire le délai de mise à disposition des films sur Netflix et consorts à seulement 4 mois, en échange d’un financement du cinéma français. Si ce volet semble avoir été admis par à peu près tout le monde, les chaînes télévisées françaises (en clair) se sentent visiblement lésées. Dans un entretien pour Variety, le responsable cinéma et développement international de France Télévision explique : “Les chaînes gratuites en France réclament une fenêtre d’exclusivité pour les plus grands films américains et si nous ne la demandons pas, les diffuseurs perdront définitivement l’accès à ses films.”
Car en effet, si la fenêtre pour les chaînes gratuites restera inchangée (deux ans après la sortie), la réduction du délai pour Netflix supprime l’exclusivité des diffusions en clair et donc pourrait priver les différents groupes de grosses audiences en primetime. Elles demandent ainsi que les offres SVOD retirent les films temporairement.
Disney menace de bouder la case cinéma
Face à ce qui ressemble de plus en plus à un cul-de-sac, Disney aurait durci le ton en menaçant de complètement esquiver la case cinéma dans l’Hexagone. En France, la firme aux grandes oreilles pourrait diffuser directement ses films sur Disney+, pour garder le contrôle sur ces productions. C’est déjà ce qui a été fait pour Mulan et Luca par exemple.
L’inquiétude monte chez les exploitants
Forcément, une telle décision pourrait avoir un impact dramatique sur l’économie du 7e art. En plus de priver les exploitants de leurs plus gros succès au box-office, les productions Marvel et Star Wars battent souvent des records, cela pourrait également mettre à mal l’économie du CNC et le financement des films français. Ardavan Safaee, PDG de Pathé explique : “C’est une situation inquiétante. Si certaines grosses productions américaines sautent la sortie en salles en France, cela impactera tout le monde, y compris le secteur du cinéma indépendant, qui profite des entrées vendues pour ces blockbusters américains.”
Reste à voir si tout ce beau monde réussira à trouver un terrain d’entente. Plus que jamais, l’industrie cinématographique doit se réinventer après une crise qui a lourdement impacté ses recettes et son modèle.
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C’est bien de toute façon passe toujours les même daubes, ce soir sur les chaînes non payantes c’est tous les même films que la semaine passée!
Mettre au pas les boss qui dirigent ce que l’on peut voir et quand le voir!
disney iras de toute façon la ou il y à l’argent, menacé de ne pas diffusé leurs films au cinéma mais directement sur leurs plateformes de ***** feras l’affaires de tout ceux qui non pas les moyens d’aller au ciné en regardant leurs production en streaming qui seras plus rapidement accessible en bonne qualité. Et pour que le cinéma Français ne soit plus dépendant des production americaines ils pourrait peut-être ceux (re)mettre à faire de grands films.
Il serait plus que temps de mettre fin à cet loi obsolète. Nous payons pour soutenir cette industrie du cinéma via nos abonnements donc je ne vois pas pourquoi le droit français nous pénalise.
Pour ce qui est de tf1 etc, on s’en fiche, il n y a que des programmes debiles de toute façon