Depuis la rentrée, le phénomène #Anti2010 inquiète. Sur les réseaux sociaux, mais aussi dans les cours des collèges, ce nouveau hashtag vise les élèves nés en 2010, et fraîchement débarqués en classe de sixième. Une campagne de dénigrement particulièrement populaire chez les jeunes, et qui à récemment pris de l’ampleur. Au point d’entraîner bizutage, moqueries, mais aussi plusieurs cas de violence.
Nous disons OUI à la fraternité.
Et NON au harcèlement.
Nous souhaitons la bienvenue aux nouveaux collégiens et collégiennes, élèves de 6ème.
Alors vous aussi, souhaitez la #BienvenueAux2010.
Et ne laissez rien passer:
➜3020 face au harcèlement
➜3018 face au cyber-harcèlement pic.twitter.com/ZahKNxpdMD— Jean-Michel Blanquer (@jmblanquer) September 16, 2021
Les parents d’élèves alertent le gouvernement
Mercredi 15 septembre, l’association des parents d’élèves FCPE a alerté le ministère de l’éducation nationale après la recrudescence de vidéos bardées du hashtag “#Anti2010”. Sur TikTok, l’ensemble de ces contenus cumulait plus de 44 millions de vues, et s’accompagnait bien souvent d’insultes et de harcèlement. Dans sa lettre ouverte au gouvernement, la FCPE rappelle notamment que “le harcèlement ne doit en aucune manière être banalisé ou pris à la légère”, appelant le gouvernement à mettre en place “une véritable politique de protection de l’enfance sur les réseaux sociaux” .
De son côté, le ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer a lui aussi réagi. Sur Twitter, l’homme politique a appelé jeudi dernier à la bienveillance des plus âgés, en rappelant notamment que “le harcèlement n’a pas sa place à l’école”. Un hashtag #Bienvenueaux2010 a également été créé pour l’occasion. Sur TikTok, le trend #Anti2010 a lui été banni de la plateforme, au même titre que d’autres challenges dangereux ou illégaux avant lui. Plus aucune recherche, mention ou utilisateur n’est désormais accessible sur le réseau social chinois, qui indique : “Cette phrase peut être associée à un comportement ou du contenu qui enfreint nos consignes”.
On rappelle que le harcèlement entre mineurs est un délit passible d’un an et demi d’emprisonnement et de 7500€ d’amende. En cas de besoin, vous pouvez contacter le 3020 (pour le harcèlement) et le 3018 (pour le cyberharcèlement). Ces deux numéros sont gratuits, et accessibles du lundi au samedi de 9 heures à 20 heures. Il est également possible de contacter ces services par Facebook Messenger et WhatsApp si besoin.
🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.