Succès inattendu mais mérité de Netflix, la mini-série Le Jeu de la dame (The Queen’s Gambit) met en scène Beth Harmon, prodige des échecs, dans sa quête pour devenir la plus grande joueuse au monde. Parmi les grands noms auxquels la série fait référence, on trouve Nona Gaprindachvili, légende géorgienne des échecs. Et celle-ci ne décolère pas du sort qui lui a été fait.
Elle réclame 5 millions de dollars
Selon la joueuse désormais âgée de 80 ans, Netflix aurait « menti effrontément et délibérément » sur ses succès. Dans Le Jeu de la dame, on apprend en effet que Gaprindachvili n’a « jamais affronté d’hommes » lors des différentes compétitions auxquelles elle a participé durant sa carrière. Or, c’est faux : cette allégation est « manifestement fausse, ainsi que grossièrement sexiste et dénigrante », selon la plainte.
Il se trouve que Nona Gaprindachvili a battu 28 joueurs masculins de premier plan et affronté des dizaines d’autres. Elle est devenue la première femme grand maître d’échecs de l’histoire en 1977, et remporte le championnat du monde féminin à 20 ans.
Par ailleurs, la série dépeint la joueuse comme étant russe, or elle est d’origine géorgienne… « [Netflix et les créateurs de la série] savent qu’elle est géorgienne et que les Géorgiens ont souffert de la domination russe lorsqu’ils faisaient partie de l’Union soviétique », ajoute la poursuite. Nona Gaprindachvili réclame donc 5 millions de dollars à Netflix, qui a répliqué que la plainte n’avait aucun fondement. Tout en assurant la joueuse de son plus grand respect.
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