L’entreprise Oceanways vient de remporter un concours organisé par le gouvernement britannique, dont l’objectif était de promouvoir la recherche de nouvelles technologies de transport. Sa proposition : un sous-marin à hydrogène autonome aux multiples atouts.
Une fois achevé, ce petit submersible baptisé Esmeralda devrait être capable d’effectuer des livraisons en toute autonomie. Cet appareil n’a cependant pas vocation à transporter des conteneurs par dizaines. Il est plutôt prévu pour des petits cargos (jusqu’à 5kg). Il n’est pas non plus conçu pour effectuer de longs trajets. Avec ses 500km d’autonomie, il se destine plutôt au transport à l’échelle régionale; les ingénieurs suggèrent par exemple la voie Belfast – Glasgow en guise d’exemple. S’il finit par voir le jour, ce sous-marin ne remplacera donc pas les gigantesques porte-conteneurs qui sillonnent nos océans.
Un sous-marin, zéro émission
Mais malgré ces limites, Esmeralda n’est pas dénuée d’intérêt. D’après ses concepteurs, la machine devrait ainsi pouvoir transporter sa petite cargaison sans la moindre émission de gaz à effet de serre. Elle devrait fonctionner à l’hydrogène, un mode de propulsion dont le seul produit n’est autre que l’eau.
Esmeralda dispose donc d’un potentiel conséquent, dans un secteur d’activité extrêmement difficile à décarboner; c’est même si compliqué que le transport maritime ne fait même pas partie des accords de Paris, comme le rappelle SP Global. D’après cette même source, cette activité représente tout de même près de 3% des émissions globales. Selon Oceanways, ce mode de propulsion permettrait d’éviter le relargage de “27 tonnes de CO2 dès la première année” d’exploitation. À terme, une fois la flotte plus développée, l’objectif serait d’atteindre les 300 tonnes, d’après le Times of India.
Concierge, livreur et chercheur à la fois
Et les promesses du sous-marin ne s’arrêtent pas là. En plus d’être propre, il contribuera également au nettoyage de l’océan. Il profitera de ses livraisons pour filtrer l’eau sur sa route afin d’en extraire les microplastiques et les microfibres. Ceux-ci seront ensuite collectés au point d’arrivée.
S’ils sont recyclables, ils pourraient même contribuer à la fabrication des prochains exemplaires. En effet, le site d’Oceanways précise que l’appareil s’inscrit dans une économie circulaire. Il est apparemment construit avec des “matériaux renouvelables”, même si nous n’en connaissons ni la nature ni la proportion.
Enfin, le submersible sera équipé de nombreux capteurs à vocation strictement scientifique. Au cours de ses voyages, il pourra ainsi collecter des données sur son environnement afin d’alimenter divers travaux de recherche.
Tous ces éléments seront mis à l’épreuve lors d’un premier trajet-test. Dans un premier temps, il s’agira surtout de vérifier qu’Esmeralda est capable d’arriver à bon port tout en accomplissant ses tâches annexes. Elle partira ainsi de Londres en janvier 2022, avec l’objectif de rallier le port d’Amsterdam.
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Cool, ce sont les australiens qui vont être contents 😀
<= Ok je sors