Aujourd’hui, la course à l’automobile intelligente est dominée de la tête et des épaules par Tesla, mais derrière les exploits très médiatiques du géant américain, c’est aussi une tendance qui se vérifie à grande échelle. Presque tous les constructeurs jouent désormais le jeu. Nombreux bardent désormais leurs véhicules de dispositifs “intelligents” censés améliorer l’expérience de conduite.
Et cette mode n’est pas réservée aux véhicules à quatre roues ; c’est aussi le cas de l’ i Vision AMBY et de la BMW Motorrad Vision Amby, l’ e-bike et la moto intelligents dévoilés par BMW à l’IAA Mobility 2021. Ici, point de pilotage automatique en revanche, ces deux-roues disposent d’une “technologie intelligente” qui gère le comportement de la machine en fonction de son environnement. En effet, avec un curseur disposé sur le guidon, le pilote peut alterner entre trois modes distincts qui vont définir la vitesse maximale. La machine devrait également pouvoir alterner automatiquement en fonction de la localisation géographique du pilote. Elle pourra donc s’adapter automatiquement à la limitation de vitesse en vigueur dans la zone.
Une approche modulaire des limites de vitesse
Dans le premier cas, la machine est bridée pour rester en conformité avec le cadre légal européen sur les Vélos à assistance électrique (VAE). Rappelons qu’en France, l’assistance doit se couper automatiquement lorsque le cycle atteint la vitesse de 25 km/h. Il s’agit donc d’un mode pensé en premier lieu pour les pistes cyclables. Les deux autres sont limités à 45km/h et 60 km/h; ils sont respectivement pensés pour la circulation en zone urbaine et hors agglomération.
Ces deux derniers modes semblent difficilement compatibles avec le statut de VAE, tout du moins dans le cadre de la législation française. Pour pouvoir exploiter l’appareil, il faudra donc certainement se doter d’un permis et d’une assurance… du moins, pour l’instant.
“Défier la catégorisation”
Car la vraie raison d’être de ces véhicules ne semble pas de vendre des milliers d’exemplaires dans l’immédiat. Après tout, BMW n’a même pas encore communiqué de prix ou de date de sortie. La marque souhaite plutôt introduire son concept de limitation de vitesse modulaire. A l’heure actuelle, il n’existe pas du tout dans la législation actuelle une situation que BMW assume volontiers de vouloir changer. L’objectif est de faire en sorte que les législateurs se familiarisent avec le concept, afin d’ouvrir la voie à d’autres véhicules de ce type.
En substance, BMW souhaite se débarrasser de la notion de catégorisation. “Des classifications telles que “vélo”, “moto”, ou même “voiture” ne devraient pas déterminer la nature des produits que l’on imagine, développe et propose”, explique Werner Haumayr, vice-président du design et de la conception de la marque. “À la place, ce changement de paradigme nous offre une opportunité d’adapter nos produits aux habitudes de vie des gens.”
C’est en tout cas un débat très intéressant que lance le constructeur allemand. La ligne qui sépare les différentes sortes de véhicules devient effectivement de plus en plus floue. Tôt ou tard, la législation devra suivre cette tendance, afin que la transition des véhicules traditionnels vers ces nouvelles technologies se passe sans accroc.
Les caractéristiques techniques sont disponibles sur le site de BMW, à cette adresse.
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