Partout en Europe le statut « autoentrepreneurial » des chauffeurs Uber fait des mécontents. Alors que l’entreprise de VTC continue de faire confiance à ce modèle de recrutement, les différents tribunaux d’Europe donnent, un à un, raison aux « employés » d’Uber, bien que leur contrat ne les considère pas comme tels.
Victoire peut-être historique cette semaine aux Pays-Bas pour les 4000 chauffeurs qui peuplent le plat pays. Ils viennent en effet d’obtenir de la part de la justice néerlandaise le statut « d’employés » et non de simple autoentrepreneurs comme c’était le cas jusqu’à présent. Zakaria Boufangacha, vice-président de l’association des chauffeurs Uber des Pays-Bas, s’est félicité de cette décision de justice : « Cette déclaration montre ce que nous disons depuis des années : Uber est un employeur et les chauffeurs sont des employés, Uber doit donc adhérer à la convention collective de travail pour le transport en taxi. »
De son côté, l’entreprise américaine dresse, évidemment, un tout autre discours. Le vice-président d’Uber en Europe du Nord, Maurits Schönfeld s’est dit très déçu de cette décision. « Beaucoup de nos chauffeurs veulent rester indépendants. Les conducteurs ne veulent pas renoncer à la liberté de choisir si, où, quand et avec qui ils travaillent », assure-t-il.
Les chauffeurs sont des employés
Mais selon les éléments retenus par le tribunal d’Amsterdam, les conditions de travail des chauffeurs d’Uber regroupent toutes les conditions pour un contrat de travail. Les conducteurs ne sont pas libres comme le prétend l’application, ces derniers doivent suivre un certain nombre de règles, dictées par Uber. Il est par exemple impossible pour un chauffeur de refuser trop régulièrement des trajets sous peine d’être expulsé de l’application. Un système également utilisé pour les livreurs d’Uber Eats, eux aussi très précaires.
Selon les premières décisions de justice, le salaire des chauffeurs Uber devrait tourner autour des 25 € bruts par heure roulée. Un tarif trop élevé selon Uber qui conteste la décision de justice, alors que de leur côté les chauffeurs acceptent ce prix qui reste « faible » si l’on prend en compte les temps d’attente entre les trajets, le lavage des véhicules ou encore les frais d’essence et de péage.
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