Google l’avait pourtant promis. En juin 2020, le GAFAM avait indiqué ne plus vouloir répondre favorablement aux demandes de données émises par le gouvernement hongkongais. Une décision qui faisait suite à l’adoption de la loi de sécurité nationale de Hong Kong imposée l’année dernière par le gouvernement chinois. Il semblerait pourtant que le géant américain ait fait quelques exceptions. Selon le Hong Kong Free Press, Google aurait ainsi fourni des données utilisateurs pour 43 demandes émanant des autorités hongkongaises au second semestre 2020. Parmi elles, deux concernaient des enquêtes relatives à la traite d’êtres humains, et une troisième était relative à des menaces sérieuses contre une personne.
Opposition timide contre la loi de sécurité nationale
Très controversée, la loi de sécurité nationale hongkongaise a été passée en force l’année dernière par le gouvernement chinois. Cette dernière prévoit notamment la prison à vie pour tout acte dissident contre la “sécurité nationale”. Volontairement floue, la loi a ainsi conduit à l’emprisonnement de bon nombre d’opposants politiques, de journalistes mais aussi à de nombreuses poursuites contre des étudiants, qui manifestaient pacifiquement contre le texte, jugé abusif. Quelques jours seulement après l’adoption de la loi de sécurité nationale, le slogan “Free Hong Kong revolution of our time” scandé par les opposants du parti lors des manifestations a également été interdit. Sans surprise, la législation prévaut aussi une surveillance accrue des réseaux sociaux.
Face à la décision du gouvernement chinois, les GAFAM ne savent plus vraiment comment se positionner. Alors que Google, Facebook et Twitter ont annoncé ne plus vouloir communiquer de données au gouvernement hongkongais, l’opposition des géants du web s’avère au final plus timide que réellement efficace face à la puissance chinoise.
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