Les derniers rapports concernant la santé de nos océans n’étaient déjà pas très bons, mais la dernière étude menée par le professeur Atsuhiko Isobe, du Centre de recherches océaniques et atmosphériques de l’université de Kyushu (Japon) est bine plus alarmiste sur la situation.
Selon le papier, publié dans la revue Microplastics and Nanoplastics, une branche du très célèbre Nature, la quantité de plastiques dans nos océans serait cinq fois plus élevée que ce que nous pensions jusqu’ici. Le problème ne serait pas tant les pailles, qui ont beaucoup fait parler et que l’Union européenne a interdites, ou les sacs en plastique, qui étouffent les tortues de l’intérieur. Non selon Isobe, le vrai problème serait les microparticules. Il y en aurait 24,4 milliards de milliards, faisant entre un et cinq millimètres et flottant, au gré des courants dans les différents océans de la planète.
Jusqu’à 578 000 tonnes de plastique dans les océans
Sans grande surprise, ce sont les régions du monde les plus industrialisées qui seraient touchées par ces pollutions. Le nord de l’Angleterre et la mer d’Irlande seraient notamment très touchés par les pollutions aux microplastiques. Les chercheurs expliquent en effet que ces zones n’ont que très peu de courant, ce qui ne permet pas au plastique de se « diluer » dans le reste de l’océan. Le même problème se pose au niveau de la mer du Japon entre l’Empire du Milieu et l’archipel nippon.
L’étude montre également que le « continent de plastique » qui flotte au milieu de l’océan indien est bien plus imposant que les premières estimations le laissaient penser. Si le poids de tout ce plastique est difficile à évaluer, la dernière étude du professeur Isobe donne une fourchette (large) de l’impact que pourrait avoir ce continent sur nos océans. Selon eux, ce plastique pourrait peser entre 82 000 et 578 000 tonnes. Selon les zones du globe, le plastique serait présent entre 130 grammes et 2,6 kilogrammes par kilomètres carrés.
Pour réaliser cette étude, l’équipe de chercheurs internationale a effectué des prélèvements, 8218, avant de tous les analyser pour construire une carte des zones les plus polluées du monde.
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