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Pour Blue Origin, les entreprises de Musk ne respecteraient pas les règles

Les relations continuent de se tendre entre les deux colosses de l’aérospatiale.

Nouvel épisode dans les frictions entre Jeff Bezos et Elon Musk. Après les mots très durs de SpaceX envers Blue Origin, accusée “d’obstructionnisme,” c’est désormais le second qui passe à l’offensive avec plusieurs déclarations acerbes. Pour la compagnie satellite d’Amazon, les entreprises d’Elon Musk n’auraient tout simplement rien à faire des règles.

Si vous essayez de faire respecter les règles de vol à une entreprise de Musk, elle vous accusera d’être “fondamentalement défaillant””, explique ainsi Amazon en référence aux commentaires très remarqués de Musk envers la FAA; celui-ci accusait en effet l’agence américaine de ralentir les opérations de SpaceX, à cause de son protocole d‘accréditation jugé trop contraignant.

Si vous essayez de faire respecter les règles de sécurité ou de santé publique à une entreprise de Musk, elle vous accusera d’être “ignorant et jamais élu”, continue Amazon. Il s’agit cette fois d’une référence directe aux frictions de Musk avec un responsable de santé publique; le “directeur de la santé par intérim” du compté d’Almeida souhaitait en effet imposer la fermeture des usines Tesla dans un contexte de pandémie, ce qui lui a valu le courroux du milliardaire… et un procès en prime.

La FAA n’est pas au bout de ses peines

Cette dernière prise de bec entre les deux magnats de l’aérospatiale remonte à un certain temps déjà. Elle a commencé lorsque Elon Musk a annoncé ses plans de mettre à jour son réseau Starlink; il cherche à déployer une nouvelle version du satellite, incompatible avec la présente. Une stratégie qui a donné lieu à une énième passe d’armes; d’un côté, Blue Origin argumente à la place de la FAA en expliquant qu’il serait difficile de contrôler une telle architecture pour s’assurer qu’elle respecte les règles. De l’autre, SpaceX s’offusque des efforts de lobbying déployés par son concurrent.

Un dialogue de sourds que l’administration américaine a la lourde tâche d’arbitrer, ce qui n’est pas toujours aisé. En effet, comme le rappelle The Verge, Musk et ses entreprises, dont SpaceX ont toujours fonctionné selon une approche itérative, qui consiste à mettre au point un produit initial et à l’améliorer continuellement, étape par étape. Une philosophie tout à fait pertinente en termes d’ingénierie… mais un vrai casse-tête pour les institutions de régulation comme la FAA. De plus, Musk n’a jamais fait mystère de ses intentions d’avancer le plus vite possible, quitte à violer allègrement les termes de sa licence de vol, en janvier dernier.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que les régulateurs ne sont probablement pas au bout de leurs peines, puisque SpaceX et Blue Origin s’affrontent désormais sur plusieurs fronts en même temps. Récemment, Blue Origin a également lancé un procès dans le cadre de “l’affaire HLS”. Pour rappel, la NASA avait laissé entendre qu’elle attribuerait plusieurs contrats pour le futur alunisseur de la mission Artemis. Elle était finalement revenue sur sa décision et n’en a accordé qu’un seul, à SpaceX, par manque de fonds. On peut donc s’attendre à de nouvelles passes d’armes de ce type dans les semaines, mois, voire années à venir, distillées dans différents procès et injonctions de la part des deux concurrents.

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4 commentaires
  1. Bezos qui l’ouvre, ca me fera toujours rigoler. Le gars est parti dans son dildo geant avec sa ganag de tester, sans avoir de combinaisons adaptées pour les voyages spaciaux….

  2. On peut ne pas apprécier Bezos, mais Musk est aussi un loup impitoyable, sans foi ni loi, qui n’hésitera pas à marcher sur des cadavres pour atteindre ses objectifs. Les seules choses qui le différencient de Bezos c’est qu’il est plus beau, tweet mieux et sait se rendre (faussement) sympa grâce à son habileté a manipuler les médias pour vendre du rêve.

Les commentaires sont fermés.

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