Espace : les étoiles brillent encore plus juste avant de mourir

Selon le chercheur Jianxing Chen à l’origine de cette étude, nous aurions faux depuis le début sur un point pourtant très important la datation des naines blanches. Si cela peut sembler être un point de détail dans notre connaissance de l’univers, les naines blanches jouent un rôle central dans notre compréhension du monde qui nous entoure, et notamment dans son évolution à travers le temps. Afin de bien comprendre en quoi les naines blanches sont incontournables dans notre étude de l’Univers, il faut d’abord revenir sur la définition de naine blanche. Pas de panique, on va essayer de faire simple. 

Qu’est-ce qu’une naine blanche ? 

Finalement une naine blanche, c’est une étoile mourante, c’est le destin de 98 % des étoiles découvertes jusqu’à présent. Seuls les astres de plus de 10 masses solaires peuvent échapper à ce funeste sort et terminer leur vie en beauté dans des supernovaes, avant de s’effondrer sur eux-mêmes créant des trous noirs.

Pour la très grande majorité des astres du ciel, une fois la combustion nucléaire au sein de l’étoile terminée (quand le noyau de cette dernière n’a plus assez d’hydrogène) elle va doucement s’effondrer sur elle-même. Alors que les étoiles massives s’effondrent en quelques instants, provoquant les supernovaes, les étoiles dites « standards » mettent des années à tomber, la gravité l’emportant lentement sur l’étoile qui perd en luminosité à mesure qu’elle vieillit. 

Et c’est ici le point le plus important pour nous sur Terre. Selon la taille et la luminosité d’une naine blanche, nous sommes, et depuis quelque temps déjà, capables de lui donner un âge, une indication précise pour dater un amas d’étoiles ou même une galaxie. Si cette donnée n’est pas la seule prise en compte, elle reste très importante pour notre datation du ciel et pourrait bouleverser bien des choses si elle se révélait être inexacte.

Tout est à revoir ? 

Car selon la toute récente étude de l’université de Bologne menée par Jianxing Chen, les naines blanches ne meurent pas aussi vite que nous le pensons. Alors que le cœur de l’étoile est vide de toute matière, l’étoile se met à tomber sur elle-même et s’assombrit peu à peu. Mais dans l’ultime partie de sa vie, l’étude assure que l’étoile va brûler ses couches externes, le dernier endroit où il reste encore un peu d’hydrogène. De quoi lui faire regagner, pendant quelque temps, un peu de luminosité. Ce qui a pour conséquence pour nous sur Terre de l’imaginer plus jeune qu’elle ne l’est vraiment.

Si les résultats sont sans appel, ils n’ont été obtenus qu’après l’étude de deux amas. M13 dit le grand amas d’Hercule et M3, un amas riche d’un demi-million d’étoiles. Les chercheurs ont réussi à tirer ces conclusions en s’appuyant sur des images prises par le télescope spatial Hubble qui a longuement étudié les amas stellaires au cours de sa mission. D’autres recherches sont d’ores et déjà en cours concernant cette hypothèse qui doit maintenant être confirmée.

Si les résultats du chercheur Chen sont corrects, nous devrions reprendre toutes les datations de naine blanche que nous avons faites, et vérifier si l’étoile a bien l’âge que nous lui avions donné, ou si sa dernière danse cosmique nous avait aveuglés.

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