Au mois de mai, Free s’est adressé au tribunal administratif de Paris pour tenter d’obtenir de la justice l’annulation par l’ANSSI des autorisations données à Bouygues Telecom et à SFR pour déployer les stations 5G de Huawei. Si le tribunal donnait raison à Free, les conséquences seraient très importantes pour ces deux opérateurs dont les réseaux s’appuient sur les équipements du constructeur chinois.
Des autorisations au compte-goutte
Il faut rappeler que Huawei, accusé d’espionnage à la solde du gouvernement chinois, a été quasiment évincé du processus de déploiement des réseaux 5G en France. L’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information, qui est directement rattachée à Matignon, a en effet décidé l’an dernier que plus aucune antenne Huawei ne sera présente dans les zones très denses d’ici à 2028.
Bouygues Telecom et SFR utilisent des équipements Huawei pour une bonne partie de leurs réseaux, et s’ils ont pour obligation de démanteler et remplacer les stations du constructeur, ils peuvent continuer à en installer dans les zones très peu denses. L’ANSSI accorde les autorisations au compte-goutte mais cela représente selon Free une discrimination à la concurrence.
Free ne possède aucun équipement Huawei dans son réseau, que ce soit en 4G ou en 5G. L’opérateur estime que ses rivaux profitent d’un excès de pouvoir et espère que le tribunal administratif de Paris viendra y mettre bon ordre. Par ailleurs, Bouygues Telecom négocie depuis un an avec l’État pour obtenir des compensations financières suite au démantèlement des antennes Huawei…
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