Ca y est : après l’avoir teasée en début d’année, Twitter a lancé hier une nouvelle fonctionnalité baptisée Super Follow, qui permet aux internautes d’apporter un soutien à leurs comptes préférés en échange d’avantages exclusifs.
Concrètement, il est désormais possible de souscrire à un abonnement premium mensuel aux compte Twitter qui ont déjà activé cette fonction, pour un prix qui dépendra du palier choisi. Pour l’instant, il existe trois niveaux de tarification : 2,99 dollars, 4,99 dollars ou 9,99 dollars par mois. En échange, l’abonné gagnera un accès exclusif à du contenu supplémentaire, produit spécialement par l’internaute pour ses “Super Followers”. Le communiqué de Twitter donne l’exemple d’une utilisatrice qui partage des conseils beauté avec son audience payante.
Ce concept d’abonnement premium sur une plateforme gratuite en échange de contenu original, avec différents tarifs, n’est pas nouveau. C’est une idée déjà exploitée par des plateformes bien connues comme Twitch, Patreon, ou plus récemment YouTube, avec une stratégie marketing bien rodée : faire miroiter les avantages que l’internaute peut obtenir en un simple clic, pour quelques euros par mois. Ils peuvent prendre des formes multiples : coulisses de réalisation, informations supplémentaires, oeuvres originales réalisées sur mesure…
Dans son communiqué, le réseau à l’oiseau bleu vante certes les merveilles auxquelles les internautes auront accès en rejoignant le cercle fermé associé à un compte, mais caresse surtout les internautes dans le sens du poil avec un message simple mais probablement efficace : monétiser son influence directement sur Twitter peut rapporter gros, et avec assez peu d’efforts.
Un moyen de fidéliser les internautes
Sur une page d’information annexe, on apprend que les utilisateurs toucheront jusqu’à 97% des revenus liés aux Super Followers, jusqu’à une limite de 50.000 dollars. Une fois ce cap atteint, le taux baissera à environ 80%. Pour les comptes les plus suivis, qui disposent parfois de plusieurs centaines de millions d’abonnés, cela pourrait donc représenter une petite fortune, même une fois ce seuil atteint. Twitter, de son côté, prélèvera 10 centimes sur chaque transaction; mais ce n’est probablement pas ce qui intéresse le plus la plateforme.
Cette dernière, en perte de vitesse, compte certainement sur ces abonnements pour trouver un second souffle. Ils constituent un engagement financier, dont l’oiseau bleu espère bien qu’il poussera les utilisateurs à fréquenter davantage sur la plateforme. Le côté fédérateur d’appartenir à une sorte de “club VIP”, dans une relative proximité avec sa star du web préféré pourrait aussi jouer. Quoi qu’il en soit, il sera intéressant de suivre les premières “success story” qui naîtront de cette nouvelle source de revenus, et d’observer si elles suffisent à insuffler une nouvelle dynamique.
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