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Des chercheurs chinois développent un robot humanoïde volant

Aujourd’hui, même les plus agiles des robots humanoïdes restent encore relativement patauds, mais cela pourrait changer grâce à une équipe de chercheurs chinois qui ambitionne de les faire voler avec leur propre batterie.

Plus le temps passe, plus les chercheurs en robotique progressent et proposent des engins aux capacités impressionnantes. Récemment, Boston Dynamics nous a par exemple présenté les progrès de son humanoïde Atlas dans une petite session de parkour. Il y a quelques jours, c’est une autre équipe qui a présenté des travaux assez différents, repérés par Futura : leur robot humanoïde à eux ambitionne de voler, avec sa propre batterie embarquée !

Baptisé Jet-HR2, ce robot est conçu avec des matériaux légers, et dispose de quatre hélices réparties sur sa taille et ses pieds; celles-ci développent tout juste assez de puissance pour le soulever (20kg de poussée pour 17kg de robot, soit un ratio de 1,17). Il ne faut donc pas l’espérer se catapulter vers le ciel à toute vitesse à la manière d’un super-héros tout droit sorti du MCU. En revanche, il est tout de même capable de s’élever à un peu plus d’un mètre du sol tout seul, comme un grand.

Le casse-tête de la stabilisation

Une performance qui peut sembler anecdotique; mais faire décoller un tel robot est tout sauf trivial. Cette difficulté vient en grande partie du fait qu’il dispose de dix articulations; lorsque certaines d’entre elles changent de position, c’est tout le centre d’inertie du robot qui se trouve décalé. Il faut donc qu’elles soient toutes coordonnées avec une grande précision, pour qu’il puisse non seulement s’élever, mais également conserver un contrôle sur sa trajectoire sans basculer. Pour ce faire, les ingénieurs ont pris le parti d’utiliser la poussée vectorielle.

Cette technologie est habituellement utilisée en aéronautique et en aérospatiale. Elle permet d’améliorer la manœuvrabilité des avions de combat, ou de corriger la trajectoire d’un missile ou d’une fusée en réorientant le jet du réacteur. Dans ce cas de figure, les chercheurs jouent sur l’orientation des pieds qui abritent les hélices. Grâce à cette technique, le robot est capable de décoller avec une stabilité encore perfectible, mais déjà satisfaisante.

© Li et. al.

Dépasser les limites conceptuelles

À l’heure actuelle, ce petit androïde n’est pas encore mature ni indépendant. Comme un bambin en chair et en os, il a toujours besoin d’un coup de pouce pour atterrir, car il ne dispose pas d’un contrôle suffisamment fin sur sa propulsion. Mais aussi pataud soit-il, le jeu en vaut la chandelle, et il s’agit tout de même d’une belle preuve de concept. Un robot humanoïde capable de voler avec sa propre batterie pourrait permettre d’outrepasser certaines de ses limites, qui constituent aujourd’hui une sorte de plafond de verre conceptuel. À terme, on peut ainsi imaginer des applications qui dépassent leurs capacités actuelles, comme les secours en zone accidentée.

Il sera donc très intéressant de suivre les travaux de cette équipe à l’avenir. Mais avant de voir un robot comme Atlas intégrer des bonds dignes de Matrix à ses chorégraphies, il faudra encore patienter; d’après Futura, l’équipe à l’origine de Jet-HR2 n’aurait pas prévu de donner de nouvelles avant la prochaine édition de l’ICRA, qui se tiendra en mai 2022 à Philadelphie. Le papier de recherche est disponible ici.

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Source : Futura

1 commentaire
  1. Les humanoïdes de Boston Dynamic sont impressionnants de maîtrise, de fluidité…. Ça fait même un peu froid dans le dos !!!! Par contre, ce pseudo robot chinois n’impressionne pas !!! Il peut décoller ?? Oui, et alors !!!
    Encore une fois, beaucoup de bruit pour rien, comme sait si bien le faire la Chine…..

Les commentaires sont fermés.

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