Depuis sa création en 2011 et sa montée en puissance en 2014, Twitch est devenu un véritable mastodonte du Net. La plateforme de streaming est devenue la “télé de l’Internet”, où les internautes peuvent suivre en direct les émissions interactives des streamers. A tel point que les plus populaires d’entre eux sont aujourd’hui devenus de véritables vedettes, avec le compte en banque qui va avec.
Forcément, cet espace aux allures d’El Dorado attise bien des convoitises; de nombreux internautes se sont donc prêtés au jeu, pour se divertir ou même pour en faire leur métier. Mais en s’exposant ainsi au regard d’Internet, ils peuvent également ouvrir une fenêtre sur la face la plus sombre du Web. Car malheureusement, la plateforme est aussi célèbre pour le revers de sa médaille. On ne compte plus les cas d’internautes particulièrement mal intentionnés, qui viennent polluer quotidiennement la plateforme avec des actes de malveillance, ou d’autres comportements haineux et toxiques. Un harcèlement qui peut même se poursuivre en dehors du giron de la plateforme, et notamment sur d’autres réseaux sociaux.
Y'all … it's still going. They are calling her monkey, using her full name, invoking her mom's name… this is now some over the top, doxxing shit. Where y'all @Twitch where?!
We're now at an hour and a half of NON STOP flooding her chat with slurs and baseline doxx.
— Cypher ⚔️ 🏳️🌈✌🏾 (@cypheroftyr) August 21, 2021
Twitch pointé du doigt pour son laxisme
Cette situation, malheureusement déjà bien documentée, a entrainé à une vaste mise à jour du code de conduite de la plateforme. Plus récemment, Twitch s’est également fendu d’un mea culpa sur Twitter. La plateforme expliquant notamment avoir décelé et corrigé “une vulnératiblité dans les filtres proactifs”, et promettait de mettre en place de nouveaux outils de détection, de modération et de vérification, afin de protéger les streamers qui constituent tout de même le fonds de commerce de la plateforme.
We’ve seen a lot of conversation about botting, hate raids, and other forms of harassment targeting marginalized creators. You’re asking us to do better, and we know we need to do more to address these issues. That includes an open and ongoing dialogue about creator safety.
— Twitch (@Twitch) August 11, 2021
Mais cela n’a apparemment pas suffi, et le phénomène semble prendre de l’ampleur. C’est en tout cas la raison invoquée par RekItRaven, LuciaEverblack et ShineyPen, qui ont lancé un mouvement de grève baptisé #ADayOffTwitch, repéré par Hitek.
We are continuing the fight.
Shout out to @LuciaEverblack and @ShineyPen for helping me with this!#ADayOffTwitch
September 1st, don't go live. pic.twitter.com/dU1ycC9YtM— Raven. 🔜PAX Unplugged (@RavenousTales_) August 20, 2021
Le premier septembre prochain, les streameuses et streamers ainsi que le public seront donc invités à zapper la plateforme de diffusion le jour de la rentrée. Rendez-vous donc la semaine prochaine pour savoir si cet appel a porté ses fruits… et surtout si cela suffira à faire chuter la fréquentation de Twitch de façon significative – une condition qui paraît indispensable pour espérer une action à plus grande échelle.
🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.
Comme pour toutes les récentes dérives de Twitch (quotas d’heures etc .. ) tant que les gros streamers ne feront rien ça leur en touchera une sans faire bouger l’autre ^^’