Aujourd’hui, les débris spatiaux constituent l’une des principales inquiétudes vis-à-vis de la pérennité des divers programmes de conquête du cosmos. En effet, l’orbite terrestre basse est une vraie “décharge”, de l’aveu de la NASA. Pour empêcher que la situation ne dégénère dans un scénario catastrophique de type Syndrome de Kessler, il est donc urgent d’agir; certaines entreprises ont donc décidé de développer des techniques permettant de faire le ménage au voisinage de la Terre.
C’est le cas d’Aurora Propulsion Technologies (APT), une entreprise finlandaise qui s’est trouvée une spécialité bien à elle; contrairement aux entreprises qui acheminent du matériel dans l’espace, les ingénieurs d’APT travaillent sur des technologies qui permettent d’extraire des objets de leur orbite. La firme va bientôt tester certaines de ses technologies, avec l’objectif de développer un satellite de nettoyage de l’orbite. Cet apprenti concierge orbital, baptisé AuroraSat-1, rejoindra l’orbite terrestre basse en fin d’année à l’aide d’un lanceur Electron de Rocket Labs, d’après le communiqué publié par cette dernière. Ce petit CubeSat servira de plateforme de test pour de nombreux systèmes.
Tester les bases du système
Les ingénieurs d’Aurora commenceront par tester les resistojets, un type de propulseur qui fonctionne en faisant passer un gaz sur une résistance électrique. Le satellite ne s’en servira cependant pas pour se propulser, mais pour effectuer des corrections fines de la trajectoire. C’est un équipement particulièrement important; en effet, les objets qui encombrent l’orbite terrestre sont parfois de très petite taille. Cela ne les empêche cependant pas d’être dangereux; même un vulgaire écrou peut causer de gros dégâts une fois lancé à plusieurs kilomètres par seconde. Pour gérer ces petits objets, AuroraSat-1 aura donc besoin de pouvoir se déplacer avec une précision redoutable.
Les ingénieurs testeront également ses freins à plasma. Cette technologie récente se base sur un composant disposant d’une charge électrique; son interaction avec la haute atmosphère génère une force électrostatique assez importante pour freiner l’engin. Cela permettra de l’extraire de son orbite une fois arrivé en fin de vie; il évitera ainsi d’alimenter lui-même le dépotoir spatial qu’il était censé nettoyer.
Ces deux composants sont essentiels au bon fonctionnement de l’AuroraSat-1; et les résultats de ces tests vont donc conditionner directement la suite des opérations. Si les expérimentations sont concluantes, les ingénieurs finlandais pourront ainsi passer aux prochaines étapes du développement, et notamment à la technologie de nettoyage à proprement parler. Ils rejoindront ainsi ClearSpace, une startup l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne, dont le satellite ClearSpace-1 devrait effectuer sa première mission de désorbitage en 2025.
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Bonjour,
Ça aurait été bien de savoir comment ils allaient s’y prendre pour nettoyer cette zone.
Tant pis.
Cordialement, Jean-Paul