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SpaceX va mettre un satellite publicitaire en orbite

Jeff Bezos prend déjà des notes à toute vitesse.

La publicité est omniprésente aujourd’hui, en particulier pour les citadins. Il devient difficile de franchir une intersection, de lire un magazine ou de regarder une série, sans finir par se retrouver nez à nez avec un spot publicitaire. Des panneaux d’affichage aux vêtements, en passant peut-être bientôt par les jeux vidéo, on pourrait penser que tout notre quotidien a déjà été entièrement colonisé par les réclames, et qu’il ne reste pas un centimètre carré à marchander.

Mais c’est sans compter sur  certains apprentis sorciers aux moyens conséquents, comme… Elon Musk. Le sulfureux milliardaire s’est récemment illustré en prenant part à une nouvelle idée farfelue : lancer un satellite publicitaire. C’est en tout cas ce qui semble ressortir des déclarations récentes de l’entreprise canadienne Geometric Energy Corporation (GEC); le groupe a en effet annoncé avoir conclu un partenariat avec SpaceX pour lancer son engin baptisé CubeSat en 2022.

Un simple stream YouTube inutilement compliqué ?

Baptisé CubeSat, l’appareil sera monté sur un lanceur Falcon 9 qui l’acheminera sur son orbite. Une fois confortablement installé, il assurera la retransmission en direct de sa publicité grâce à une vulgaire perche à selfie, directement sur… YouTube. Et si cette insanité est encore trop sobre à votre goût, vous serez ravis d’apprendre que vous pourrez acheter certains de ces pixels publicitaires… grâce à votre portefeuille de cryptomonnaies.

Pour l’occasion, cinq alt-coins seront lancés. Chacun correspondra à une donnée d’affichage : les coordonnées X et Y du pixel choisi, sa luminosité, sa couleur, et un dernier pour le temps, afin de pouvoir réaliser des animations. Un système très curieux, à mi-chemin entre l’expérience et la farce, dont les détails n’ont pas encore été communiqués. On sait cependant qu’à terme, il devrait être possible de payer en Dogecoin, le token préféré du patron de Tesla.

“Hey, regarde le CubeSat, il a 30% de réduction sur les Tesla !” – © NASA

Une autre vision de la démocratisation de l’espace

Reste encore à savoir quels seront les clients. Samuel Reid, patron de GEC, espère que de grands groupes vont se lancer dans une course à la publicité spatiale. Il cite par exemple Coca-Cola et Pepsi : “j’essaie de réussir une chose qui démocratise l’accès à l’espace, et qui permette une participation décentralisée”, explique le dirigeant de la start-up.

J’espère aussi que les gens ne gaspilleront pas d’argent pour faire quelque chose d’inapproprié, d’insultant ou d’offensant”, nuance-t-il cependant. Un tantinet naïf ? Peut-être. En tout cas, il nous tarde déjà de voir ce que pourrait en faire un millionnaire un peu facétieux !

Plus sérieusement, il s’agit d’une manifestation prévisible de cette nouvelle course à l’espace. Espérons simplement que le concept ne marche pas trop bien, faute de quoi Reid et la concurrence pourraient être tentés de produire des satellites publicitaires en quantités industrielles, comme pour le Starlink, une prolifération qui fleure bon le syndrome de Kessler… et qui pourrait accessoirement sonner le glas du dernier endroit encore épargné par la publicité.

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9 commentaires
  1. ” j’essaie de réussir une chose qui démocratise l’accès à l’espace”
    C’est vrai que “démocratise” ça passe mieux que “capitalise” …

  2. Il devient urgent que les nations légifèrent pour éviter que le privé s’empare de l’espace, car non, n’importe qui ne peut pas faire n’importe quoi parce qu’il en a les moyens financiers.
    Sinon autant donner les clefs des états à ces milliardaires afin qu’ils se chargent de notre bonheur à leur sauce.

  3. Pourquoi en faire une histoire à propos de Musk alors que dans l’article original c’est bien marqué que Reid ne lui a même pas parlé ?
    C’est juste une autre compagnie qui achète une place sur une fusée (pour une idée de *****, j’en conviens)

  4. C’est répugnant ! L’article ne dit pas comment se lever contre l’initiative, s’il y a un moyen moi j’en suis !

  5. Le titre de l article est bon ….sauf que l on mélange tout Space x est un transporteur qui met à disposition des moyens pour lancer des satellites.
    Il n’ est pas régulateur.
    Donc il n’ y a pas d idée farfelue de Musk comme cité l article.
    N importe qui peut d ailleurs faire une simulation ou réserver un lancement de satellite au format cubesat sur le site de Space x.
    Charge a la société d avoir les autorisation nécessaire après des autorités compétentes pour l envoie de sa charge utile

  6. Sinon…. CubeSat c’est un format pas son nom. Un CubeSat c’est un satellite de 10x10x10cm pesant mois de 1.3kg.
    Vont très loin vos recherches pour des journalistes.

  7. Pour un site qui s’appelle “journal du geek” j’ai pas l’impression que le rédacteur l’était pour le coup. Ne pas savoir ce qu’est un CubeSat, ne pas comprendre que n’importe qui avec les moyens peu louer une place pour son cubesat, que l’écran fera grand max 10x10cm (et encore je dirais plus 8x8cm), en faire un article qui fait “peur” pour la pollution céleste alors que celui-ci ne sera même pas visible à l’oeil nu (essayez donc de voir un écran de tablette a l’oeil nu à 80km de distance…).
    Bref un article qui manque de compréhension de la part du “journaliste” (oui les guillemets parce que la clairement les recherches se sont arrêtés à reprendre l’article et que le rédacteur ne peut être qualifié de journaliste…).

Les commentaires sont fermés.

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