Les GoPro connaissent un succès retentissant depuis quelques années, notamment auprès des amateurs de sensations fortes qui souhaitent immortaliser leurs sorties. Mais comme tous les appareils électroniques très prisés, ces caméras font les frais d’un véritable fléau économique : la contrefaçon. La marque tente désormais d’y mettre fin en se pourvoyant en justice aux côtés d’Amazon, une des plateformes de distribution privilégiées des GoPro.
Ce procès vise à faire retirer de la vente une série de contrefaçons présumées. Celles-ci auraient explicitement violé un certain nombre de brevets détenus par la marque. La plainte concerne certains des objets phares de son catalogue comme The Handler (une poignée insubmersible), un trépied, un bras télescopique, et le bras articulé GoPro 3 Way. D’après SlashGear, “sept personnes et deux entités”, toutes d’origine chinoise, seraient visées par cette plainte.
Techniquement, ces produits ne sont pas censés arriver à la vente sur Amazon, puisque la plateforme interdit évidemment le commerce de contrefaçons. Mais cela n’a pas empêché certaines marques de passer à travers les mailles du filet. Au total, les ventes d’articles contrefaits représenteraient moins de 0,1% du volume total de la plateforme selon Amazon. Un chiffre tout de même conséquent, sachant que le groupe revendique tout de même 108,5 milliards de dollars de chiffre d’affaires sur le premier trimestre 2021 d’après l’Express.
L’image de marque, talon d’Achille d’Amazon
Mais ce qui inquiète Amazon, ce n’est pas seulement l’impact financier. Des ressources économiques, la firme de Jeff Bezos peut se permettre d’en sacrifier mais ce n’est pas le cas d’une autre ressource, encore plus précieuse : sa réputation. Et ça, pas question d’y toucher. “Quand des contrefacteurs tentent de vendre sur notre plateforme, ils ne violent pas seulement la propriété intellectuelle d’entreprises comme Gopro; ils trompent également les consommateurs et endommagent la réputation d’Amazon, en tant que plateforme qui propose des biens authentiques”, peut-on lire dans BusinessWire.
Cette action en justice s’inscrit en tout cas dans la nouvelle politique anti-contrefaçon d’Amazon; l’an dernier, l’entreprise a même mis sur pied une task-force dédiée à la traque de ces imitations frauduleuses, et assisté par une intelligence artificielle. Celle-ci aurait permis de bloquer environ 10 milliards de contrefaçons en 2020. Mais vu la taille de cette boutique en ligne et l’intérêt financier évident pour les contrefacteurs, on peut imaginer qu’Amazon devra encore redoubler d’efforts pour en finir avec ce phénomène.
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