Décidément, Blizzard a bien du mal à sortir la tête de l’eau. Souvenez-vous il y a quelques semaines, le Department of Fair Employment and Housing (DFEH) de Californie déposait une plainte contre l’entreprise, l’accusant notamment d’avoir mis en place une culture sexiste, et aveugle face aux nombreux cas de harcèlement rapportés par certains employés. Entre-temps, certains cadres de l’entreprise n’avaient pas hésité à qualifier les accusations de sexisme “d’infondées”, avant de bloquer leurs propres subordonnés sur les réseaux sociaux. La firme avait cependant semblé entendre finalement raison, en présentant ensuite des excuses publiques aux victimes, et en annonçant la démission — sans doute largement encouragée — du patron de Blizzard J. Allen Brack, remplacé au pied levé par Jen Oneal et Mike Ybarra.
Départ d’un responsable… et des sponsors eSport
https://twitter.com/jasonschreier/status/1422573178820386817
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Oui mais voilà : ces rebondissements sordides ne sont pas les seuls à avoir secoué Blizzard ces derniers jours. Sur Twitter, le journaliste de Bloomberg Jason Schreier s’est amusé à recenser toutes les “mésaventures” du studio de développement, et force est de constater que les choses s’enchaînent. Après Brack, c’est au tour du chef des ressources humaines Jesse Meschuk d’annoncer son départ de l’entreprise. Rien de bien étonnant, puisque le pôle RH a maintes fois été pointé du doigt pour son inaction face aux plaintes des employés. D’après Kotaku, l’entreprise viendrait aussi de perdre l’un de ses sponsors historiques sur les ligues Overwatch et Call of Duty (qui appartient à Activision). Un coup dur pour la scène eSport.
Les actionnaires portent plainte
Pour couronner le tout, c’est au tour des actionnaires de porter plainte contre Activision-Blizzard. Depuis la plainte du DFEH, certains investisseurs estiment en effet que l’entreprise aurait délibérément caché l’ambiance toxique de travail qui régnait en son sein, dans le but de maintenir son cours boursier au beau fixe. Un recours collectif a été lancé le 3 août dernier, rapporte Bloomberg, et vise non seulement l’entreprise, mais aussi son président Bobby Kotick ainsi que deux autres collaborateurs.
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