Deliveroo pourrait bien disparaître du marché espagnol. Après une introduction en bourse compliquée en mars dernier, le concurrent d’Uber Eats réfléchit désormais à son retrait du pays. Officiellement, l’entreprise s’explique par une part de marché limitée, et un investissement trop important pour des “rendements potentiels à long terme incertains”, détaille un communiqué. En réalité, Deliveroo s’inquiéterait surtout de l’issue d’un récent débat débuté en mars dernier entre le gouvernement espagnol et les partenaires sociaux, qui pourrait accorder aux livreurs un encadrement plus strict et plus juste de leurs conditions de travail. Une situation qui pourrait notamment passer par l’obligation pour les entreprises de salarier leurs livreurs et leurs livreuses, actuellement indépendants.
En plus d’apporter un statut moins précaire aux livreurs, ce projet de loi leur permettrait aussi de bénéficier de tous les avantages inhérents à un contrat de travail : cotisations sociales, protection santé, assurance pour leur moyen de transport, mais aussi reconnaissance des accidents du travail, rappelait il y a peu la ministre du Travail espagnole Yolanda Diaz. Autant de droits auxquels ils n’accèdent pas actuellement, et qui pèseraient lourd sur le budget de Deliveroo. Bien que les arguments concurrentiels avancés par l’entreprise ne soient pas infondés, le fait que cette décision tombe en même temps que la conclusion du projet de loi sur l’encadrement des livreurs passe difficilement pour du hasard.
Tandis que les différentes sociétés de livraison montent au créneau, critiquant le “salariat forcé” imposé par cette proposition de loi, Deliveroo envisage donc de quitter l’Espagne. Dans son communiqué officiel, l’entreprise explique : “La décision de proposer la cessation de nos opérations en Espagne n’a pas été prise à la légère. Nous tenons à remercier tous les restaurants qui ont travaillé avec Deliveroo en Espagne, ainsi que nos précieux clients”. Concernant ses livreurs, la firme a indiqué qu’elle veillerait à ce que tous ses collaborateurs “bénéficient d’une rémunération adéquate conforme à toutes les réglementations et à la législation locale”. Espérons que si la législation espagnole passe, elle contribue à faire office de jurisprudence en Europe et plus généralement à l’international. On rappelle tout de même que si les plateformes de livraison de repas arrivent à nous proposer des tarifs aussi compétitifs, c’est souvent au détriment de leurs “employés”.
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Quelles communautés ?
C’est clair, salauds de pauvres !
Boycotter ces entreprises!
Ils vous prennent tous pour des M… que l’ont soit d’un coté ou de l’autre!