Cela fait quelques années que les voitures électriques progressent à vue d’œil, laissant entrevoir une possible démocratisation dans la décennie à venir. Mais ce n’est pas la seule technologie qui pourrait bien révolutionner les transports; certaines entreprises ont opté pour une philosophie très différente. C’est le cas de Joby Aviation, une entreprise californienne qui développe un avion électrique à décollage et atterrissage vertical. Lors du dernier test de l’engin, celui-ci a d’ailleurs réalisé un véritable tour de force.
Ou plutôt, onze tours, d’un circuit prédéfini, pour une distance totale de plus de 248 km qui correspond approximativement à un trajet Paris-Laval ou Bordeaux-Rodez. Le trajet total lui a pris en 1 heure et 17 minutes, soit une vitesse moyenne proche des 200 km/h. Mais surtout, et c’est là que se situe l’information la plus intéressante, l’appareil a couvert toute cette distance en une seule charge ! Un chiffre impressionnant, qui constituerait apparemment un record absolu dans cette catégorie un peu particulière.
Le meilleur des deux mondes
Car l’engin de Joby Aviation est un aéronef un peu particulier. Dès le premier contact visuel, son fuselage à la forme hybride entre l’avion et l’hélicoptère annonce la couleur. Ses six hélices lui permettent de décoller à la verticale, comme le ferait un hélicoptère; mais une fois l’altitude souhaitée atteinte, les rotors pivotent pour passer en position horizontale. Cela permet à la machine d’avancer comme un avion, en tirant parti de la portance des ailes et de l’aérodynamisme de son fuselage hybride.
Un mode de fonctionnement qui permet d’économiser énormément d’énergie. Car en termes d’efficacité énergétique, un rotor vertical comme sur un hélicoptère est un véritable cauchemar; cela revient à utiliser la majorité de sa puissance pour lutter contre la gravité, plutôt que de la mettre à profit pour avancer. En faisant pivoter ses rotors, (un fonctionnement connu sous le nom de VTOL), cet engin tire donc le meilleur des deux technologies.
Cap sur le déploiement commercial
Il semblerait donc que le stade de la viabilité commerciale se rapproche à grands pas; Joby espère lancer un service de taxi volant dès 2024. L’objectif serait d’embarquer quatre passagers en plus du pilote à plus de 300 km/h. Une perspective particulièrement alléchante à bien des égards. Dans notre monde encore largement parasité par les voitures à moteur thermique, cela pourrait par exemple présenter un vrai intérêt sur le plan environnemental, ne serait-ce qu’au niveau des émissions de gaz à effet de serre.
Mais c’est surtout dans la logistique et les habitudes des gens que la révolution sera la plus conséquente. Une démocratisation des engins volants pourrait constituer un sacré changement de paradigme, susceptible d’ouvrir la voie à une nouvelle génération d’aéronefs civils, autonomes ou non.
Dans le cas de Joby, cette technologie sera l’apanage d’entreprises privées, et ne sera pas disponible à la vente individuelle. Nous assisterons donc certainement à la percée d’une nouvelle génération de taxis et engins de livraison, volants cette fois. On peut aussi raisonnablement imaginer que cette technologie s’invitera un jour dans les garages du grand public. Ce n’est certainement pas pour demain, et rien ne dit que l’initiative viendra de Joby. Mais en tout cas, ils ont déjà gagné leurs galons de précurseurs; le futur est en marche !
🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.
Quelle est la difference avec un helicoptere ?
J’ai un peu l’impression qu’on recherche à réinventer la roue
dommage que ce ne soit réaliser que pour des privé, dommage les club aurait put en bénéficier, avec des recharge solaire ,cela auritété le pied totale, l’humain est con il va le rester. j’en suis sur.