Dimanche dernier, l’équipe de France de basket a offert un formidable cadeau à ses fans en se débarrassant de l’ogre américain, traditionnel mastodonte de la discipline, pour son premier match des Jeux olympiques de Tokyo. Un succès bien mérité pour un collectif qui a inspiré confiance, mené par un Evan Fournier des grands soirs avec 28 points dans la besace.
Mais notre Vavane national n’est pas le seul à s’être illustré sur le parquet de Saitama. À la mi-temps, l’extérieur des Boston Celtics s’est fait voler la vedette par un autre joueur un peu particulier : dites bonjour à CUE, un robot conçu par Toyota capable d’enquiller les tirs de loin avec une facilité déconcertante.
https://twitter.com/annkillion/status/1419280507028721666?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E1419280507028721666%7Ctwgr%5E%7Ctwcon%5Es1_&ref_url=https%3A%2F%2Fthenextweb.com%2Fnews%2Fwatch-basketball-robot-shoot-better-than-nba-stars-at-olympics
Pour ce faire, CUE dispose d’une arme secrète qui n’a rien à envier au poignet des plus grands artilleurs de l’histoire de ce sport : une intelligence artificielle spécialement conçue pour calculer la trajectoire du ballon. Celle-ci lui a permis d’enchaîner quelques ficelles pour divertir les spectateurs, en attendant le retour des joueurs sur le terrain. En guise de clou du spectacle, le robot s’est fendu d’une dizaine de shoots du milieu du terrain qui n’ont pas dû rappeler que des bons souvenirs à Greg Popovich, désormais coach de l’équipe américaine.
De “vrais” membres pour un vrai tir
Des expérimentations de ce genre ont déjà été menées à plusieurs reprises, mais CUE est différent des autres propositions. Contrairement à l’archimajorité des autres systèmes, ses concepteurs lui ont donné une forme humanoïde. Il dispose de deux “yeux”, qui sont en fait des caméras; grâce à un algorithme de détection d’image, le robot peut donc repérer le panier tout seul. Sur le principe, il peut donc tirer de n’importe où sur le terrain, ou presque. Il est même capable de se déplacer jusqu’à l’emplacement d’où il souhaite tirer !
Une fois la trajectoire calculée, il reste à effectuer le mouvement. Or, ce n’est pas aussi simple qu’il n’y paraît, car CUE n’est pas qu’une simple catapulte dopée à l’IA; comme un vrai sportif, il effectue un geste précis en imprimant une rotation à la balle. Pour ce faire, il dispose de deux jambes et de deux bras articulés. Cela représente un très grand nombre de variables à prendre en compte; pour chaque articulation, il faut adapter l’angle, le timing et la vitesse de la rotation à la position du panier. Un peu comme un vrai joueur le fait inconsciemment au moment de dégainer. Depuis ses débuts en 2020, il semble en tout cas avoir effectué de vrais progrès.
Ce n’est pas demain qu’on verra CUE se frotter à de vrais joueurs; il semble encore trop lent et pataud pour prétendre à quoi que ce soit contre des humains en chair et en os. Seule solution pour le voir jouer en conditions réelles: suggérer l’idée d’un match entre robots aux organisateurs !
🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.