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Blizzard : après les accusations, les employés montent au créneau

Les employés de Blizzard prennent peu à peu la parole sur les récentes accusations qui acculent l’entreprise de jeu vidéo. Parallèlement, certains critiquent le positionnement officiel de l’entreprise.

La semaine dernière, une plainte déposée par l’Etat de Californie accusait le groupe Activision-Blizzard de harcèlement et de discriminations sexistes. En cause, les témoignages de plusieurs employées de l’entreprise rapportés par le Department Fair Employment and Housing, faisant état de boys-clubs, ainsi que de tentatives d’intimidation à l’égard des femmes. Il y a quelques mois, une salariée avait été poussée au suicide après la diffusion de photos d’elle nue.

Blizzard persiste et signe

Malgré les lourdes accusations qui pèsent sur l’entreprise, Blizzard ne semble pas vraiment décidé à se remettre en question. Dans un communiqué officiel, la firme faisait état d’accusations “déformées, et dans la plupart des cas fausses”, arguant notamment que la plupart des affaires dataient de plusieurs années en arrière, et qu’elles ne reflétaient pas l’esprit de l’entreprise. Quelques jours plus tard, des mails envoyés aux salariés de l’entreprise par les cadres de Blizzard ont fini de mettre le feu aux poudres. Selon un journaliste de Bloomberg, Fran Townsend, président de l’exécutif au sein de l’entreprise aurait ainsi rappelé le positionnement “intransigeant de l’entreprise vis-à-vis des environnements de travail inappropriés ou hostiles”, tout en qualifiant les récentes accusations de “sans fondement et irresponsables”.

Face à la réponse de Blizzard, bon nombre d’employés se sont alliés face à l’entreprise. Tandis que d’autres témoignages ont été diffusés, plusieurs collaborateurs et collaboratrices ont réaffirmé leur soutien aux victimes présumées. De son côté, le cofondateur et ancien président de Blizzard Mike Morhaime s’est fendu d’un long message d’excuses et de soutien. Après avoir quitté l’entreprise en 2018, l’homme d’affaires a expliqué : “Je vous entends, je vous crois, et je suis vraiment désolé de vous avoir laissé tomber”.

Les fans apportent aussi leur soutien aux employées

De son côté aussi, la communauté des joueurs et des joueuses n’est pas restée muette face à la situation : sur World of Warcraft, un groupe militant a organisé une manifestation ingame pour protester contre le sexisme systémique de Blizzard. Aux États-Unis, certains magazines spécialisés dans les jeux vidéo refusent désormais de promouvoir les produits de la marque. Dans un communiqué, le média GameXplain indique lui aussi ne plus vouloir couvrir l’actualité de l’entreprise “pour le reste de l’année, et peut-être indéfiniment, jusqu’à ce que la culture du travail s’améliore de façon manifeste”.

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