Mike Moses, président de Virgin Galactic, s’est récemment exprimé dans TechCrunch sur l’avenir de la compagnie. De quoi en savoir un petit peu plus sur les plans de l’écurie rouge pour sa future flotte de vaisseaux spatiaux.
On y apprend que le test auquel Richard Branson a participé marque la fin des tests dits “d’enveloppe” pour l’aéronef de Virgin Galactic (VG). Ces examens, où les ingénieurs examinent la trajectoire, l’aérodynamique et la maniabilité de l’engin, vont laisser place à un contrôle plus “opérationnel”; les vols suivants serviront ainsi à réaliser différents tests au niveau de la cabine et à mettre en place des protocoles d’entraînement pour les passagers. Ces composantes seront testées lors de trois vols d’essai prévus cet été.
Poser les bases de l’activité commerciale
Ils précéderont une étape cruciale, appelée “phase de modification” par Moses. Pendant cette période, le vaisseau de Virgin Galactic va être amélioré de façon à pouvoir augmenter la fréquence des vols. “Pour l’instant, nous volons assez rarement parce que nous inspectons tout prudemment. Nous allons bientôt vouloir commencer à accélérer, mais nous savons déjà que cela passera par des modifications. Nous n’avons pas encore de calendrier pour la fin de cette étape”. Une étape effectivement indispensable; même s’il a prouvé qu’il fonctionnait, le vaisseau Unity est encore à l’état de preuve de concept, plutôt que de véhicule commercial prêt à l’emploi.
Moses ne précise pas quelles modifications précises sont prévues sur l’engin. Il explique cependant que la majorité d’entre elles serviront à faciliter la maintenance de l’objet. L’ajout de trappes d’accès judicieusement placées permettra par exemple de réduire grandement le temps nécessaire à l’inspection, indispensable avant chaque vol et essai. Tout sauf négligeable, puisque chaque appareil est prévu pour réaliser “plusieurs centaines de vols”.
Car pour réaliser son objectif de voler plus souvent sans sacrifier la sécurité, VG va devoir gérer une flotte entière de vaisseaux commerciaux. Cela implique de mettre au point, de tester et de maintenir non seulement les machines, mais également tous les protocoles qui vont avec. À terme, ces procédures conditionneront tout autant la réussite commerciale du programme que les vaisseaux eux-mêmes.
Une politique des petits pas assumée
Pour l’instant, VG ne dispose pas encore de cette flotte et ne compte pas se précipiter. “Je pense que notre mantra va être la politique des petits pas”, confie Moses. “Nous n’allons pas tenter d’atteindre ces fréquences de vol élevées tout de suite. Nous voulons augmenter le nombre de vols progressivement. C’est un petit peu la raison d’être d’Unity aujourd’hui; nous p: mettre d’explorer ces cadences opérationnelles, et voir où on pourra gagner du temps lorsqu’on aura des vaisseaux supplémentaires.”
Cela implique forcément que les revenus commerciaux de ces vols ne seront pas au rendez-vous tout de suite. Mais qu’importe pour Moses : mieux vaut avancer prudemment que d’hypothéquer tout le programme en se suant sur les bénéfices potentiels. “En termes de revenus, c’est quasiment identique; Ça n’a pas grande importance pour nous de faire, 8, 10, ou 12 vols. Mais en termes d’apprentissage opérationnel, c’est une différence significative”.
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