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Cambridge-1 : NVIDIA inaugure le supercalculateur le plus puissant du Royaume-Uni

Cette machine sera dédiée à la recherche médicale et participera au développement de médicaments, la synthèse d’images médicales, l’analyse génomique…

La semaine dernière, Nvidia a présenté son nouveau supercalculateur Cambridge-1 à Harlow, au Royaume-Uni. Ce monstre de puissance, essentiellement dédié à la recherche en santé, devient le superordinateur le plus puissant du Royaume-Uni et le troisième à l’échelle européenne.

Il devrait offrir une puissance de calcul de “400 pétaflops de performance IA”, et “8 pétaflops de performances LINPACK” (une bibliothèque de code permettant la résolution d’équations linéaires).

Pour atteindre ces performances, le système s’appuie sur 80 NVIDIA DGX A100. Ce terme désigne le couple composé d’un DPU BlueField 2 (une unité de traitement de données) et, surtout, d’un GPU NVIDIA A100. Soit le fleuron de l’informatique haute performance selon NVIDIA, qui se négocie tout de même autour des 20.000€ par pièce…

L’une des particularités de cet engin, c’est qu’il sera alimenté exclusivement par de l’énergie renouvelable, selon NVIDIA.

L’informatique haute performance au service de la médecine

Dans le cas de Cambridge-1, cette puissance de calcul sera mise à profit dans le cadre de la biologie moléculaire appliquée à la médecine. Historiquement, il s’agit d’une discipline très laborieuse; pendant longtemps, les chercheurs ont passé un temps inconcevable à synthétiser, purifier, recombiner des tas de molécules pour en étudier les propriétés. Mais heureusement, cette tâche ô combien fastidieuse tombe droit dans le giron des supercalculateurs; c’est même la spécialité de ces machines réaliser un nombre ahurissant de petites opérations trop chronophages pour les humains. Ils peuvent ainsi résoudre des équations physiques extrêmement complexes qui régissent les interactions à l’échelle moléculaire. De quoi participer à la recherche de médicaments, la synthèse d’images médicales, l’analyse génomique… et ainsi libérer le cerveau des chercheurs de ce travail de forçat intellectuel.

Ces outils inestimable sont donc susceptibles d’ accélérer considérablement de très nombreux travaux de recherche. Une efficacité qui a déjà permis des avancées très concrètes; par exemple, c’est comme ça qu’a été découverte la protéine Spike du SARS-CoV-2.

« Le Covid-19 a rendu encore plus évident qu’il était temps pour l’IA et le supercalcul d’aider la recherche médicale », soulignent les équipes d’Nvidia. Étudier ces interactions à cette échelle permet aussi d’aider au développement de médicaments, ou de comprendre des mécanismes entièrement naturels. L’informatique haute performance couplée à l’IA représente par exemple un gigantesque espoir dans la prévention, le diagnostic et le traitement de nombreux cancers. Si on sort du domaine de la médecine, on peut trouver des tas d’applications dans le nucléaire, en astrophysique, physique des particules, en climatologie, en océanographie…

L’Europe encore à la traine sur les supercalculateurs

C’est une bonne nouvelle de voir un pays d’Europe se doter de ce type de matériel de pointe. Et ce, même s’il ne fait plus partie de l’Union. Car actuellement, le Vieux Continent reste globalement très en retard sur la question des supercalculateurs. Par rapport à certaines nations qui en ont fait une priorité très tôt, le fossé est béant. Ces pays disposent aujourd’hui de matériel bien plus puissant que les machines européennes; Cambridge-1, par exemple, a beau être un monstre de puissance, il ne se classe qu’au 42e rang mondial.  Japon, de la Chine et des États-Unis constituent aujourd’hui le peloton de tête; ils disposent d’une nette avance dans cette course à l’importance stratégique considérable.

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