Tester, alerter, protéger. Pendant longtemps, ces trois notions ont été centrales dans la gestion de la pandémie en France et ailleurs. Mais malgré de lourds moyens déployés pour permettre aux Françaises et Français de pouvoir réaliser un test PCR, la difficulté d’accès aux centres de dépistages dans certaines régions aura largement ralenti le processus.
Le MIT (Massachusetts Institute of Technology) planche sur un nouveau système qui pourrait révolutionner la gestion de cette crise sanitaire. Ce nouveau système de détection du Covid-19 allierait ainsi les effets de protection d’un masque et l’efficacité des auto-tests. Concrètement, ce masque serait capable de dire à son porteur s’il est infecté ou non par le coronavirus en moins de 90 minutes.
La machinerie cellulaire au service du dépistage
Dans un communiqué de presse, les équipes détaillent le procédé de cette avancée scientifique. Il s’agit en fait de petits détecteurs biologiques, crées en laboratoire en prenant comme modèle la machinerie interne de certaines cellules. En sélectionnant soigneusement le “capteur” en question, puis en le lyophilisant, ils peuvent produire un détecteur capable de d’identifier les acides nucléiques bactériens ou viraux, ainsi que les toxines. James Collins, professeur de génie médicale et de sciences à l’Institut de l’ingénierie médicale et auteur principal de l’étude explique.
“Nous avons démontré que nous pouvons lyophiliser une large gamme de capteurs biologiques synthétiques pour détecter les acides nucléiques viraux ou bactériens, ainsi que les produits chimiques toxiques, y compris les toxines nerveuses.”
Pour activer le test, il suffit de cliquer sur un bouton qui permet de relâcher de l’eau sur le capteur lyophilisé et ainsi de lancer l’analyse de la respiration du porteur et principalement les gouttelettes qui s’en échappent.
Rendre le milieu hospitalier plus sûr
Au delà de son intérêt certain en ces temps de pandémie, le procédé développé par James Collins et son équipe pourrait se trouver une place de choix dans les gardes de robes du personnel hospitalier. Cela permettrait par exemple de surveiller l’exposition des travailleurs de la santé, dans les laboratoires par exemple, à une variété d’agents pathogènes et autres menaces biologiques. On peut notamment que ces capteurs soient placés sur les blouses des laborantins.
Pour l’instant, ce masque n’est qu’un prototype, mais les chercheurs ont bon espoir de le commercialiser un jour. Ils ont déposé un brevet et espèrent collaborer avec des industriels du secteur de la santé pour le produire à grande échelle.
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