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La NASA progresse sur l’impression d’organes humains

Un concours lancé par l’agence a débouché sur une technologie qui permettra d’accélérer la recherche sur la physiologie humaine dans l’espace, mais pas seulement.

Le 10 juin dernier, la NASA a publié un communiqué de presse pour annoncer les résultats d’un concours un peu particulier : le Vascular Tissue Challenge. Une fois n’est pas coutume, rien à voir avec les fusées ou les robots. L’objectif de ce concours est unique en son genre : faire avancer la recherche sur la culture d’organes fonctionnels.

C’est le Wake Forest Institute for Regenerative Medicine (WFIRM) qui a raflé les deux premiers prix. L’institut a réussi à cultiver des cellules de foie humain, vascularisées et fonctionnelles, capables de rester vivantes hors d’un corps humain pendant environ un mois. Et ils ont même trouvé deux techniques différentes pour y parvenir, d’où les deux premiers prix !

Une avancée considérable puisqu’un jour, cette technologie devrait permettre de réparer, voire remplacer entièrement un organe endommagé. À terme, cela pourrait donc grandement faciliter l’accès à une greffe d’organes. Mais l’intérêt n’est pas que thérapeutique : en recherche, ces tissus pourraient servir à modéliser l’effet de maladies ou à tester différentes molécules. Soit la promesse d’avancées importantes dans tous les secteurs de la médecine et de la biologie humaine. Par exemple, l’intérêt est assez évident pour la NASA.

L’étude de la physiologie dans l’espace était déjà absolument cruciale auparavant. Avec l’accélération de la colonisation spatiale, elle l’est encore plus aujourd’hui. Des voyages de plusieurs mois dans l’espace deviennent monnaie courante, et des expéditions de plusieurs années commencent à se profiler. En étudiant ces tissus de synthèse dans l’espace, il sera possible d’en apprendre énormément sur les conséquences de ce milieu sur le corps humain, et ce, sans aucun risque pour les astronautes.

Une référence sur laquelle construire

Pour imprimer un matériau aussi délicat et flexible que des tissus avec des vaisseaux sanguins, il a fallu redoubler d’ingéniosité. Les équipes du WFIRM ont commencé par imprimer en 3D une série de “moules” en gel. Ceux-ci sont parcourus d’un réseau de canaux pour acheminer l’oxygène et les nutriments nécessaires à la survie du tissu. Fonctionnellement, ils remplacent donc le système vasculaire de cet échantillon de tissu organique d’environ 1 cm d’épaisseur. Les chercheurs ont donc prouvé qu’ils étaient capables de reproduire correctement un tissu vascularisé, mais il reste du pain sur la planche. Tout l’enjeu va  maintenant être d’adapter cette technique à tout un faisceau de types cellulaires très différents, avec chacun leurs propres besoins et spécificités de fonctionnement. Car reconstruire des foies, c’est très encourageant, mais pouvoir synthétiser n’importe quel tissu est une perspective encore plus alléchante… mais aussi compliquée.

Les résultats du WFIRM permettront en tout cas de s’attaquer à cette tâche dantesque avec une bonne base de travail. “Les prérequis varient d’organe en organe, ce qui rend la tâche extrêmement complexe. Ces travaux représentent une référence, une fondation bien documentée sur laquelle construire”, explique Lynn Harper de la NASA.

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Source : NASA

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