Alors que le débat se poursuit et que les opinions se confrontent, ce lundi, le Contrôleur européen de la protection des données (CEPD) a appelé à interdire purement et simplement les systèmes de reconnaissance biométrique dans les lieux publics. L’autorité vise plus spécifiquement les systèmes de « reconnaissance des visages, de la démarche, des empreintes digitales, de l’ADN, de la voix, (…) et d’autres signaux biométriques ou comportementaux, quel que soit le contexte. »
« Compte tenu des risques extrêmement élevés posés par l’identification biométrique à distance des personnes dans les espaces accessibles au public, le CEPD appelle à une interdiction générale de toute utilisation de l’intelligence artificielle pour la reconnaissance automatisée des caractéristiques humaines dans les espaces accessibles au public » a précisé l’instance de l’UE dans un communiqué.
Un avis consultatif seulement
Cet avis a beau être radical, le contrôleur européen n’a que peu de poids dans la balance. Son avis reste purement consultatif, et ne sera pas nécessairement pris en compte au moment de la mise en place des mesures.
Pour rappel, la Commission européenne prépare actuellement un projet législatif visant à interdire la surveillance de masse… mais à quelques conditions bien spécifiques qui ne semblent pas assez restrictives aux yeux du CEPD et de plusieurs ONG. Ce texte a beau interdire l’utilisation de ces technologies dans certaines conditions, il les autorise dans des cas d’urgence, comme une menace terroriste ou encore la recherche d’un criminel.
Le but affiché par la Commission européenne est de limiter les dérives induites par ces technologies sans pour autant se fermer à l’idée de les utiliser à l’avenir, alors qu’elle sont devenues cruciales d’un point de vue économique. Ce texte a encore du chemin à parcourir avant d’être adopté. Il sera débattu dans les prochains mois et a encore le temps d’être corrigé, d’autant plus après cette mise en garde du Contrôleur européen.
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