Si l’exploration de Mars occupe tous les esprits, la NASA ne veut pas pour autant oublier les autres planètes du système solaire et notamment Vénus, qu’on appelle parfois la « planète sœur » de la Terre : les deux partagent en effet plusieurs points communs, comme le diamètre, la masse, la proximité du soleil. Vénus est la deuxième planète la plus proche du soleil, la Terre est la troisième.
Deux missions pour en savoir plus
La NASA a donné son feu vert à deux missions vers Vénus, dans le cadre du programme Discovery qui consiste à financer des explorations à « petit » budget (on parle de 500 millions de dollars pour chacune d’entre elles, ce qui n’est pas rien !). Pour commencer, la sonde VERITAS se placera en orbite autour de la planète en 2028. Elle devra cartographier la surface de Vénus, ce qui donnera aux scientifiques une meilleure idée de la géologie, de la topographie et de la géographie de la planète.
La surface de Vénus sera recréée en 3D pour confirmer l’activité volcanique et des plaques tectoniques. La seconde mission, baptisée DAVINCI+, est plus ambitieuse. Elle sera lancée en 2029 et permettra d’une part d’obtenir des clichés rapprochés de la surface de la planète ; puis, une sonde sera déployée dans l’atmosphère afin de mesurer les différents éléments chimiques qui la compose.
Une théorie circule actuellement, voulant que l’atmosphère de Vénus contienne de la phosphine, un composé inorganique qui est généralement produit par des organismes vivants. Cette théorie est disputée dans le milieu scientifique, mais DAVINCI+ va permettre de résoudre ce mystère. Ces missions jumelles ont surtout pour objectif de savoir si à un moment donné de son histoire, Vénus a pu être habitable. Aujourd’hui, c’est impossible au vu de sa température, mais la vie aurait peut-être pu être possible.
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La vie ! Mais c’est quoi ? La nôtre, celle que l’on a sur Terre ? Et s’il existait une Autre Vie. Que l’on est incapable de trouver car on ne la connais pas ?Et qu’on ne trouvera jamais par conséquence…
C’est vrai qu’on peut imaginer des formes de vie insoupçonnables, et on ne trouvera sans doute rien, mais c’est intéressant d’étudier Vénus pour comprendre comment la planète a évolué, ne serait-ce que pour affiner les scénarios qui conduisent à une atmosphère aussi riche en CO2, à une période de rotation diurne aussi lente, à l’absence de champ magnétique, à l’absence de satellite, etc.. Peut-etre qu’il faudra conclure que la probabilité d’apparition de la vie comme on la connait est si ridiculement faible que malgré la quantité évaluée gigantesque de planètes dans l’univers, au final, on est peut-être seuls dans notre genre. Par ailleurs, comprendre comment un effet de serre peut s’emballer jusqu’à stabiliser l’atmosphère à plus de 400°, ça peut induire une réflexion sur les rétroactions positives qui menacent notre propre effet de serre, même si les conditions initailes ne sont pas comparables. On a un champ expérimental à l’échelle d’une planète à portée de main (ou presque), il faut en profiter. Maintenant, vu les budgets impliqués, est-ce que c’est la priorité des priorités, je ne saurais pas répondre.