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Le PDG de Disney estime que sa stratégie pour Black Widow est la bonne

Aux États-Unis, Black Widow sera disponible simultanément dans les salles obscures et sur Disney+. Un choix que Bob Chapek explique par une “hésitation à revenir” dans les cinémas pour les spectateurs américains.

La nouvelle a fait des remous à Hollywood. Il y a quelques mois, Disney a fait le choix controversé de proposer ses films prévus en salles sur sa plateforme. Ce nouveau mode de diffusion a été initié avec Mulan, proposé en septembre dernier sur Disney+ et avec un accès Premium facturé à 29,99 dollars. Depuis, la firme aux grandes oreilles mise sur ses deux moyens de diffusion pour dévoiler ses longs-métrages au public, comme Warner Bros avant elle. Ainsi, Black Widow sera projeté dans les salles obscures américaines dès le 9 juillet et également proposé sur Disney+ à cette date. C’était déjà la stratégie adoptée par Disney pour Raya et le dernier Dragon en mars dernier. Pour autant, si les exploitants s’inquiètent de voir la firme préférer à terme sa plateforme, son PDG assure qu’il s’agissait “de la bonne décision” à prendre.

Un box-office encore timide outre-Atlantique

Interrogé par Deadline, Bob Chapek explique que ses recettes au box-office restent “encore assez faibles” aux États-Unis, mais qu’elles sont plus encourageantes sur quelques marchés internationaux. Il ajoute : “nous constatons une certaine hésitation à revenir” dans les salles obscures pour certains cinéphiles. Alors que deux tiers des cinémas sont rouverts dans le pays, Disney préfère donc jouer la sécurité et continuer à miser sur sa plateforme pour faire recette. Il admet : “Il y a tout un tas de données que nous devons assimiler pour prendre ces décisions. La première considération est : est-ce que la franchise est un mastodonte ?”  Ainsi, les succès assurés comme les films estampillés Marvel ou Lucasfilm ne devraient pas se passer de diffusion en salles dans un futur proche.

Vers une double stratégie pour plus d’efficacité ?

Si Shang-Chi et Free Guy marqueront le retour à une diffusion plus classique, Disney n’écarte pas la possibilité de revoir son modèle à l’avenir. Ils bénéficieront d’une fenêtre d’exploitation plus réduite. Cela permet à Disney d’ajouter les films à son catalogue, 45 jours  après leur sortie. Un délai que Bob Chapek estime encore trop important. “Si vous avez un film qui passe quatre ou six semaines dans les salles de cinéma, il n’y a pas beaucoup de raison de s’asseoir dessus pendant les six à sept prochains mois. Le consommateur s’est rendu compte qu’il a le pouvoir et peut essentiellement influer cette décision. Nous sommes une entreprise centrée sur le consommateur et nous suivrons leur exemple.”

Reste à voir désormais si Disney modifiera sa stratégie pour offrir une place plus importante à son offre de streaming SVOD. Il faut dire que les différents long-métrages proposés sur Disney+ lui ont permis de gagner de nombreux abonnés, jusqu’à atteindre les 103 millions en mai. Néanmoins, on peut s’attendre à ce que la firme privilégie le grand écran pour ses plus grosses franchises, comme Marvel ou Star Wars.

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