Le procès qui oppose Epic Games à Apple est toujours en cours aux États-Unis. Après de multiples révélations sur les deux opposants et même des dommages collatéraux chez d’autres entreprises, comme Sony, l’affaire continue de nous offrir des moments d’anthologie. C’est ainsi que, comme le relaie The Verge, le célèbre jeu mobile Candy Crush a fini par servir d’exemple devant le tribunal afin d’achever Apple.
Voilà comment Candy Crush s’est retrouvé au tribunal
Ce jour-là, il était question de trancher sur l’expérience utilisateur, et notamment sur la façon dont les règles d’Apple avec son App Store pouvait influer sur elle. Le conflit entre Epic Games et Apple tourne justement autour de cette question, après la fronde de l’éditeur de Fortnite qui avait amené le titre a être chassé hors des rayons de l’App Store.
De ce fait, les deux parties devaient dépêcher des experts au tribunal afin de défendre leurs points de vue respectifs. Du côté d’Apple, Lorin Hitt, professeur à l’Université de Pennsylvannie Wharton a donc exposé un argumentaire suggérant que la présence d’un titre sur l’App Store ne représentait pas un problème pour l’utilisateur. Il poursuit en expliquant qu’y jouer sur son navigateur internet où via une application ne changeait pas grand chose à l’expérience finale, puisque les jeux étaient généralement conçu à la fois pour PC et smartphone, et que la version pour ordinateur est généralement accessible depuis le navigateur. L’expert a ensuite présenté une liste de titres obscurs jouables de ces deux manières.
Évidemment, c’était presque trop facile pour l’avocat d’Epic Games, Yonathan Even, qui y a vu une opportunité pour démolir l’argumentaire d’Apple. Tout d’abord, il a démontré que la liste des jeux présentés par Apple comme étant développés à la fois sur PC et smartphone n’étaient pas correcte, gagnant ainsi la confiance de l’assemblée.
Par la suite, il s’est attaqué à l’argumentaire de l’expert dépêché par Apple qui expliquait que l’expérience utilisateur ne différait pas entre le navigateur et l’application. Il parvient ainsi à afficher l’écran de son iPhone dans le tribunal, et ouvre son navigateur internet. Il se dirige ensuite vers le site officiel de Candy Crush, puis clique sur « Installer ». Forcément, l’App Store s’ouvre et lui propose de télécharger l’application. Il retourne donc sur son navigateur, et, surprise : il est tout simplement impossible de jouer au titre sans passer par le magasin d’apps. « Cela fait partie, j’imagine, de votre vision d’un parcours utilisateur sans friction » conclut-il à l’encontre de l’expert d’Apple.
Et voilà comment Candy Crush s’est retrouvé sur les écrans d’un tribunal. L’affaire qui oppose Epic Games à Apple est décidément pleine de surprises.
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Ce procès est une pépite pour tous ceux qui suivent l’actu high tech… Surtout qu’ici Apple évoque ici une expérience de PWA…Soit la méthodologie promue par Google, sur laquelle Apple a freiné des quatre fers pendant des années et référant directement à ce que Google indiquait il y a quelques jours sur les retards d’adoption volontaires de certaines fonctionnalités dans le but de promouvoir l’AppStore (cas des Services Workers ici).