Si le système des NFT va permettre de structurer le marché émergent des œuvres d’art numériques et immatérielles échangées en crypto monnaies, le Biometric Art Passport d’Artmyn s’adresse à deux mondes : la nouvelle génération de collectionneurs et de créateurs qui se reconnaissent à travers des nouveaux usages, plus inclusifs et plus décentralisés, et le marché de l’art “traditionnel”.
Grâce à sa technologie de numérisation en Ultra-Haute résolution, le scanner d’Artmyn capte les propriétés physiques d’une œuvre sous lumière visible, sous Ultra-Violet (lumière noire), sous infrarouge et sa topographie. Des algorithmes génèrent alors un jumeau numérique de cette œuvre, qui possède “le même ADN” et que l’on peut manipuler depuis un écran comme si on tenait l’original entre les mains. C’est ce double digital qui est conservé dans un BAP et inscrit dans la blockchain. Tout comme les NFT qui sont non fongibles, chaque BAP est également unique.
Avec un NFT, c’est donc généralement le hash d’une œuvre numérique qui est inscrit dans la blockchain, tandis qu’avec le BAP, ce hash renvoie au jumeau numérique de l’œuvre physique. Dans les deux cas, l’ADN de l’œuvre est inscrit dans la blockchain et rendu infalsifiable. L’une des caractéristiques du double digital généré par le scanner d’Artmyn est en effet de posséder une quantité vertigineuse d’informations sur les propriétés physiques de l’œuvre originale. En inscrivant le BAP dans la blockchain, ce double digital devient inviolable et l’œuvre originale devient donc infalsifiable. Autrement dit, Artmyn permet de créer un lien vérifiable, unique, indestructible et inviolable entre l’œuvre physique et les informations inscrites dans la blockchain.
Avec un tel système, un artiste peut par exemple éditer des œuvres multiples -comme des lithographies- en quantité limitée, sans avoir besoin de les numéroter. Une numérisation permettant d’identifier précisément chacun des exemplaires… Ainsi que les éventuelles copies ! Mais le BAP permet également de conserver et de sécuriser toutes autres sortes d’informations comme la provenance, les certificats d’authenticité, ou les rapports de condition, en les liant à l’œuvre correspondante.
Reste un dernier pas à faire, celui d’introduire les œuvres d’art physiques sur les marketplaces dédiées aux NFT. Il suffirait pour cela de “minter” leurs jumeaux numériques, c’est à dire de créer un token à partir du double digital de l’œuvre originale. Elles pourraient alors être achetées,
échangées, revendues sur les plate-formes spécialisées, comme n’importe quel autre NFT, et pourquoi pas donner lieu à de la spéculation. La frontière n’a pas encore été franchie, mais si le marché souhaitait aller dans cette direction, ce ne serait qu’une simple formalité à accomplir.
Cette œuvre, vendue le 6 juin à la vente Garden Party de la Maison Rouillac est accompagnée d’un BAP (Biometric Art Passport) qui sera remis à l’acheteur. Accessible sur le site de la maison Rouillac, elle sera également visible sur la plateforme d’enchères en ligne Invaluable.
🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.
Le jumeau numérique issu du scanner d’Artmyn Ultra-Haute résolution en capacité de capturer les propriétés physiques de l’original ne constituera une preuve d’authenticité que jusqu’au moment où un autre scanner de résolution encore supérieure le supplantera. En conséquence, cette preuve va s’affaiblir dans le temps d’un point de vue numérique et le lien avec l’Original physique pourra être remise en cause. La blockchain permet de garantir l’authenticité de l’information et non celle de l’œuvre originale au sens physique..
Une œuvre d’art dont la durée de vie est par nature illimitée doit impérativement être liée à un élément physique invariable à vie, associé à l’œuvre et numériquement descriptible.
Est ce possible?
Excellent commentaire!!!
Pas si vite! Les scanners d’iris dans les aéroports sont actuellement bien suffisants pour remplir leur fonctionnalité d’identification, pas besoin de plus de résolution! Si ces scanners d’art peuvent capturer autant d’information sur une oeuvre, c’est probablement suffisant pour lier cette oeuvre à une empreinte numérique unique, au même titre qu’une empreinte digitale et son scan, non? L’important est la qualité des données et son pouvoir de discrimination, et non la taille ou la résolution… Quant à la blockchain, bah ca ne fait rien d’autre qu’enregistrer des données sans falsification possible.
Vous avez raison les scanners d’iris actuels sont suffisants. Le problème est qu’une œuvre d’art a une durée de vie illimitée contrairement à une preuve numérique qui s’affaiblit dans le temps. Ainsi l’enregistrement numérique devra être constamment réactualisé au fur et à mesure de l’évolution des scanners ce qui me parait un problème.
Bonjour, Je cherche à associer mes couteaux uniques et je galère à trouver une solution pour réussir à garantir l’hauthenticité de mes oeuvres pour l’associer à un NFT. Mes manches sont en pierre et aucun ne se ressemble…
Pouvez vous m’aider?
Bonjour Allano,
Je suis dans le même cas que vous: en pleine recherche, réflexion, …
Nous pouvons échanger si vous le souhaitez.
Bien cordialement,
Julien
Je suis artiste peintre ( sur toile ) , témoin de notre époque trouble … J’aimerais vendre mes oeuvres avec BAP … Mais pour un artiste inconnu du public , est ce possible et combien cela coute de numeriser un tableau … ? Une personne peut elle me répondre et m’aider … ? Merci beaucoup