Avant même son lancement sur le territoire français, la 5G a suscité bon nombre de fantasmes. Particulièrement impopulaire chez les complotistes, la nouvelle technologie censée révolutionner notre connectivité a rapidement été accusée de tuer les animaux, de répandre le Covid-19 et de vouloir nous mettre à la merci des GAFAM, en nous contrôlant via une nano-puce implantée dans nos cerveaux… grâce au vaccin censé combattre la pandémie. Pourtant estime aujourd’hui l’Anses, il n’existe à ce jour aucun risque de santé publique lié au déploiement de la 5G.
Dans un rapport particulièrement attendu rendu public cette semaine, l’Agence nationale de la sécurité sanitaire a rendu son verdict, et estime à ce jour que la 5G ne présente aucun risque supplémentaire. Il faut dire que si la nouvelle norme mobile promet d’accélérer nos communications, elle exploite actuellement plusieurs bandes de fréquences : celles entre 700 MHz -2,1 GHz, déjà utilisées par la 3G et la 4G, une nouvelle bande attribuée aux opérateur en novembre 2020 au terme d’une mise aux enchères, et d’ici quelques années, la bande 26 GHz.
Concernant les deux premières bandes de fréquences, déjà utilisées pour la 3G et la 4G, pas de nouveaux risques donc, estime l’Anses. Après plusieurs travaux réalisés en amont pour le déploiement de la 5G, l’organisme explique également qu’il est “peu vraisemblable à ce stade que le déploiement de la 5G dans la bande de fréquence autour de 3,5 GHz constitue un nouveau risque pour la santé”. En revanche, concernant la bande de 26 GHz qui n’est pas encore attribuée en France, l’Anses se veut plus modérée : “A l’heure actuelle, les données ne sont pas suffisantes pour conclure à l’existence ou non d’effets sanitaires”. Des résultats rassurants, s’est félicité le gouvernement, qui considère le déploiement de la 5G comme “un tournant dans l’innovation”. Pour autant, la 5G n’est pas encore totalement tirée d’affaires. Depuis déjà plusieurs mois, le Haut conseil pour le climat avait alerté sur le fait que la nouvelle norme de connectivité risquait “susceptible d’augmenter significativement” l’empreinte carbone du secteur du numérique, qui fait déjà partie des plus gros pollueurs à l’échelle mondiale.
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