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Le rachat de CrunchyRoll par Sony inquiète la justice américaine

Le rachat de Crunchyroll par Sony inquiète la justice américaine. Annoncée en 2020, cette transaction est à l’étude par le département anti-trust américain. Il craint que cette acquisition ne laisse à Sony un contrôle total de l’industrie.

Crédits : Tôei Animation Company

En décembre dernier, Warner Media annonçait avoir conclu un accord avec Sony pour le rachat de CrunchyRoll. Créée en 2006, la plateforme américaine de VOD ayant pour thématique la distribution et la diffusion de séries et longs-métrages d’animation pourrait en effet être rachetée par le Sony Média, à hauteur de 1,2 milliard de dollars. Mais cette transaction inquiète la justice américaine selon le média américain The Information. En effet, la firme détient les droits de diffusion américains de nombreuses licences comme Dragon Ball et Sailor Moon. La justice veut donc s’assurer que les studios auront toujours plusieurs choix pour distribuer leurs productions aux États-Unis. En somme, elle s’interroge sur les potentielles pratiques monopolistiques du géant japonais. Autre point qui sera largement étudié par le département de la justice américaine, les activités de Crunchyroll dans le domaine de la publication de mangas et de l’organisation de conventions. En effet, la justice craint que Sony puisse à terme dominer trop largement le secteur.

Six mois pour étudier la question

Selon The Information, toujours, les régulateurs américains entendent prendre le temps d’évaluer la question sous tous ses angles. Pendant plus de six mois, ils étudieront l’impact qu’un tel accord pourrait avoir sur l’industrie, avant de valider ou non ce rachat. De leurs côtés, Sony et Warner Media tentent de faire valoir le rayonnement limité du secteur de l’animé dans l’industrie cinématographique. Ils expliquent que les choix pour les studios d’animation japonais seront nombreux, à l’heure où Netflix et Amazon Prime Video continuent d’élargir leurs catalogues en ce sens. Ils demandent aussi à ce que le genre soit considéré plus globalement, dans celui de l’animation pour adulte. À ce titre, les animés comme Dragon Ball pourrait donc être en concurrence directe avec des séries comme celles imaginées par Adult Swim. Cela mettrait Rick et Morty ou encore Les Simpsons sur un pied d’égalité avec Sailor Moon par exemple. S’il s’agit encore d’une niche, le genre de l’animation japonaise tend à grandir. En 2019, une étude marché l’estimait à pas moins de 24 milliards de dollars, un record selon l’Association pour l’Animation Japonaise. La demande a aussi largement augmenté pendant la pandémie. Reste à voir désormais si les arguments de Sony et Warner Media sauront convaincre la justice américaine.

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9 commentaires
  1. Ohh que si , les régulateurs ont ralentis le process pendant des mois , mais compliqué de s’opposer au rouleau-compresseur Disney ^^’

  2. C’est bien on s’inquiète quand cest pas americain, par contre disney qui rachete la fox et microsoft qui rachete a tour de bras des studios cest pas monopolisant

  3. Le rachat de la Fox par Disney est loin de constituer un monopole, car en face il reste des grosses boîtes de production comme la Warner, Paramount, Universal et Sony (via Columbia).

    Alors que dans le cas de Crunchyroll, Sony déjà propriétaire de Funimation (et de Wakanim et 50% de ADN en France) rachète son seul concurrent de taille sur les anime aux USA.

    Et avant que l’on me sorte qu’il reste Netflix et Prime Vidéo, une bonne partie du catalogue USA de ces 2 plateformes est issu de contact de diffusion de licence Funimation et Crunchyroll

  4. C’est pas avec ses achats que Microsoft va créer un monopole. Pour le faire il faudrait au moins qu’il achète EA, Activision, Square Enix et Ubisoft

  5. Mettre une miniature de dragon Ball pour parler de ce rachat, c’est limite du putaclic. Mais bon on a l’habitude avec vous

  6. Sauf que là on nous parle de studios japonais qui pourraient trouver ou pas des interlocuteurs autre que Sony pour pouvoir diffuser aux US, donc Netflix et Amazon sont bien pertinent, tout comme n’importe quel média.

    Pour Disney, c’est juste le numero 1 qui avait racheté le numero 3 ou 4. Et avec ce rachat Disney a juste pris une part ultra importante, 1 film / 3. Alors certes il y a encore du chemin pour faire 1 film sur 2, mais avec le ****** covid etc, ça pourrait arriver rapidement.

    Après dans les faits, oui qu’il y ait qu’une seule entreprise qui gère c’est jamais bon .. mais là encore, on peut regrouper les animés dans un genre plus global, plutôt que de le considérer comme un sous genre..

Les commentaires sont fermés.

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