Chaque nouvelle technologie apporte son lot de tracas. Depuis quelques semaines, les NFT (Non fongible Token) ou certificats d’authenticité numériques font fureur sur le net. Chacun y va de sa petite enchère, de Pringles avec ses cryptocrips à Elon Musk et son titre électro en passant par la tennis woman Oleksandra Oliynykova qui vient de mettre en vente son … bras. Mais voilà, tous n’ont pas de bonnes intentions, comme c’est souvent le cas sur Internet. Sur Rarible, l’un des sites où il est possible de mettre la main sur ces fameux NFT, plusieurs comptes vérifiés seraient en fait des escrocs appâtés par les conséquentes sommes que sont prêts à débourser les amateurs « d’art » numérique. Interrogé par The Verge, Derek Laufman a été l’une des victimes de ses arnaques. Sur la plateforme, un compte vérifié utilisait son identité pour vendre des œuvres lui appartenant, sans qu’aucun consentement lui ait été demandé. Il n’a pas manqué de pointer du doigt le manque de rigueur de la plateforme sur Twitter. “Ce n’est pas moi à 100 %. Je pensais que le but des NFT était que les œuvres d’art et les artistes devaient être vérifiés ? Apparemment, il est très facile d’arnaquer les gens. Quelle blague cette plateforme…”
This is 100% NOT me. I thought the point of NFT was that the artwork and artists needed to be verified? Apparently super easy to scam people. What a joke that platform is. https://t.co/FrBy4zuhQy
— Derek Laufman (@laufman) March 13, 2021
Plusieurs situations similaires à déplorer
Derek Laufman est loin d’être le seul artiste à avoir fait l’objet d’une telle arnaque. Selon The Verge, toujours, ils seraient nombreux à voir leurs identités usurpées et donc leurs œuvres volées. C’est le cas de Simon Stalenhag, qui a inspiré la série Tales from the Loop avec ses toiles. Il a retrouvé son travail sur Marble Cards, un autre site spécialisé dans les NFT. Cela interroge donc sur la fiabilité de telles plateformes et le travail fait par les équipes pour vérifier l’identité des utilisateurs. Sur OpenSea et Rarible, deux plateformes très populaires, il n’est pas nécessaire de justifier que vous possédez quelque chose avant de le mettre sur la blockchain. La vérification d’identité passe par un processus qui repose sur les réseaux sociaux sans pour autant vérifier qu’ils sont bien à la personne qui veut vendre ses œuvres sous ce nom. Interrogé par The Verge, Open Sea a d’ailleurs expliqué que c’était aux utilisateurs de faire eux-même la recherche pour s’assurer de l’authenticité de l’objet virtuel vendu. Un certificat d’authenticité auto-proclamée donc…
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“Open Sea a d’ailleurs expliqué que c’était aux utilisateurs de faire eux-même la recherche pour s’assurer de l’authenticité de l’objet virtuel vendu”.
Quel est l’intérêt d’un certificat d’authenticité, s’il faut vérifier soit-même qu’il est authentique ? Du bon gros bullshit, ces NFT…