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Le chien Boston Dynamics va s’armer, pour une expérience sociale

Un groupe de militant va armer le robot de Boston Dynamics. Le but de la manœuvre : réfléchir aux usages qui pourraient être faits d’une telle technologie. Le 24 février, les internautes pourront le contrôler depuis leur ordinateur et tirer sur des œuvres d’art.

Crédits : MSCHF

Et si les adorables robots de Boston Dynamics devenaient des armes de destruction massive ? C’est la question que s’est posée le collectif militant MSCHF. Le groupe veut présenter une vision plus dystopique de la technologie robotique de l’entreprise. Pour ce faire, ils ont ajouté un pistolet de paintball à Spot, la machine capable de tirer un pousse-pousse. Ce projet, baptisé Spot’s Rampage, sera au cœur d’un événement en ligne, diffusé le 24 février 2021 à 19 H en France. À cette heure, les utilisateurs connectés sur le site pourront le contrôler à distance grâce à leur téléphone. Ils pourront le faire se déplacer, mais aussi tirer sur les œuvres d’art présentes dans la galerie. Toutes les deux minutes, un nouvel utilisateur prendra le contrôle du robot. À la question : Y aura-t-il un perdant ? MSCHF répond simplement “L’humanité entière, quand les chiens de guerre télécommandés deviendront monnaie courante. Quand ils deviendront des appareils de l’armée ou de la police militarisée, nous apprendrons un tout nouveau sens du mot peur : un oppresseur qui peut appuyer sur la gâchette sans même avoir besoin d’être physiquement présent.” Avec cette expérience sociale, le collectif espère donc interroger sur les usages qui pourraient être faits par ce genre de technologie dans le futur.

Boston Dynamics n’est pas ravi

Comme on peut s’en douter, ce nouvel usage de Spot n’est pas vraiment du goût de l’entreprise qui a créé le chien robot. Le vice-président de l’entreprise a expliqué à Wired que les conditions d’utilisation de Spot interdisent les utilisations violentes du robot. “Les choses essentielles que nous essayons d’éviter sont les choses qui font du mal aux gens, les intimident ou enfreignent la loi”. Michael Perry annonce d’ailleurs travailler à la désactivation du robot de MSCHF pour empêcher la tenue de l’événement en ligne. Il précise que la société a proposé d’aider MSCHF à organiser une démonstration qui n’impliquait pas l’utilisation d’une arme à feu, y compris une assistance technique sur place et quelques spots de rechange. Reste à voir désormais si l’événement aura lieu. Pour le savoir, il faudra se rendre à cette adresse, le 24 février.

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1 commentaire
  1. depuis toujours, la technologie est ce que l’on en fait.
    le silex a permis de faire des grattoirs, des couteaux à viandes et aussi des flèches pour chasser et tuer ses ennemis.
    l’atome nous a donné la radiographie, l’énergie des centrales nucléaires et la bombe atomique.
    lors que les drones sont apparus faisables, la première vison que j’ai eu a été celles d’essaims de drones transportant des armes ou des charges explosives. aggresifs, agiles, imparables.
    Déformation d’ancien militaire sans doute, ou vision claire du pire.
    les drones, les robot s’imposeront. ils ont leur utilité.
    mais quand je vois un drone de livraison aussi gros qu’une grosse glacière, j’imagine avec angoisse la puissance de la bombe (chimique, nucléaire ou bactériologique) qu’il pourrait transporter et véhiculer au coeur de nos villes.. en toute discrétion, et sans aucun risque pour les attaquants. et que penser d’une attaque en nombre.. discrète, furtive, massive, et finalement, peu coûteuse, sauf en vies humaines.
    si je l’ai pensé, d’autres le préparent, ou l’ont déjà préparé. La seule question qui reste apparemment, c’est . QUAND cela se produira ?
    il FAUT s’y préparer. car il y a toujours quelqu’un pour utiliser la technologie pour faire le pire.

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