Crise sanitaire oblige, Fugaku, le supercalculateur le plus puissant du monde a beaucoup planché ces derniers temps sur le Covid-19. Mais les équipes qui travaillent avec cette bête de course basée à Kobe n’en oublient pas les autres priorités. Au Japon, une des zones sismiques les plus actives du monde, la mise au point de systèmes de prédiction fiables des tremblements de terre, des tsunamis et de leurs effets est un enjeu vital.
Personne n’a en effet oublié la terrible journée du 11 mars 2011 pendant laquelle un séisme de magnitude 9 suivi d’un tsunami a causé 20 000 morts et la catastrophe nucléaire de Fukushima. Grâce au supercalculateur Fugaku, des chercheurs japonais ont donc mis au point un outil utilisant l’intelligence artificielle pour prévoir en quasi temps réel les inondations qu’un tsunami est susceptible de causer.
Des données stratégiques puisqu’elles permettront d’anticiper l’impact de ces terribles vagues sur les infrastructures environnantes (bâtiments, routes, ponts, etc.) et de proposer des mesures d’évacuations plus pertinentes. Les équipes ont utilisé les capacités de Fugaku pour générer des données d’apprentissage pour 20 000 scénarios de tsunamis et entraîner l’IA. L’outil ainsi élaboré peut cependant lui tourner sur un PC standard. Il suffira de lui donner des informations sur les ondes observées offshore pour qu’il fournisse en quelques secondes des prédictions détaillées sur la manière dont les zones côtières devraient être impactées par les eaux.
Le modèle a été développé conjointement par des équipes de l’université de Tohoku, de l’université de Tokyo et des laboratoires Fujitsu. Il a bien sûr vocation à aider à améliorer la prévention de désastres engendrés par les tsunamis au Japon mais également à l’international.
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