Donald Trump aura mené jusqu’au bout sa guerre contre les entreprises chinoises. Moins d’une semaine avant son départ de la Maison Blanche, l’ex-president des États-Unis avait signé un dernier décret afin de placer onze entreprises chinoises sur liste noire. Parmi elles, on retrouvait Xiaomi, qui était alors accusée par l’ancien gouvernement américain d’entretenir des relations avec l’armée en Chine. De ce fait, à partir du 11 novembre 2021, la marque ne pourra plus bénéficier d’investissements venus des États-Unis, même si, à l’inverse de Huawei, Xiaomi pourra toujours collaborer avec des entreprises américaines.
Xiaomi a bien évidemment démenti toutes ces accusations en affirmant ne pas être « détenu, contrôlé ou affilié à l’armée chinoise et qu’elle n’est pas une société militaire communiste chinoise » tout en promettant de prendre « des mesures appropriées pour protéger ses intérêts et ceux de ses actionnaires. » La marque n’aura pas tardé à prendre lesdites mesures puisque Xiaomi vient de mener une action au Tribunal de District des États-Unis suite à la décision américaine du 14 janvier dernier.
« La Société a intenté une action au Tribunal de District des États-Unis du District de Columbia contre le ministère de la Défense et le ministère du Trésor des États-Unis le 29 janvier 2021 (heure normale de l’Est). La Société estime que la décision d’inclure la Société en tant que «Compagnie militaire communiste chinoise» en vertu du NDAA par le Département de La Défense et le Département du Trésor des États-Unis (la «Décision») était incorrect et a privé la Société d’une procédure régulière. En vue de protéger les intérêts de ses utilisateurs, partenaires, employés et actionnaires de la Société, la Société a plaidé auprès des tribunaux pour que la décision soit déclarée illégale et qu’elle soit annulée » écrit Xiaomi dans un communiqué reçu ce jour.
Reste à voir quelle tournure prendra cette affaire. Avec l’arrivée de Joe Biden au pouvoir, les entreprises chinoises blacklistées rêvent encore d’un assouplissement des sanctions prises à leur encontre, notamment Huawei qui est encore condamnée à se passer des services de Google. Néanmoins, malgré quelques rumeurs concernant une éventuelle détente, l’espoir d’un allègement des sanctions reste encore mince à l’heure où nous écrivons ces lignes.
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