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WhatsApp tente de convaincre ses utilisateurs de ne pas migrer vers Signal

La plateforme de messagerie virtuelle, propriété de Facebook joue le tout pour le tout dans le but de retenir ses utilisateurs dans ses rangs. Pour stopper l’hémorragie, WhatsApp utilise désormais ses statuts pour clarifier ses nouvelles CGU.

Crédits : antonbe via Pixabay

Depuis l’annonce des changements de CGU de WhatsApp, la plateforme tente maladroitement de retenir ses utilisateurs, qui sont de plus en plus nombreux à migrer vers une solution plus respectueuse de leurs vies privées, comme Signal, Telegram, ou d’autres applications françaises par exemple. Alors que d’ici quelques semaines, WhatsApp devrait partager les journaux de discussion des internautes avec sa maison-mère Facebook, la plateforme a multiplié les actions pour rassurer son public. Après avoir repoussé l’échéance de sa mise à jour, complété sa FAQ ou encore rendu publics de nombreux communiqués, l’application utilise à présent les statuts pour clarifier ses changements de CGU.

Proches des stories Snapchat, les statuts WhatsApp visant à défendre l’application ont déjà été déployés au Royaume-Uni, aux États-Unis et en Inde. Il y a donc fort à parier que ces derniers devraient être rapidement disponibles en France. Partagés sur les réseaux sociaux, ces derniers indiquent notamment : “WhatsApp ne peut pas lire ou écouter vos conversations personnelles car elles sont chiffrées de bout en bout”. Interrogé par le site de The Verge, un porte-parole de la plateforme explique : “Il y a eu beaucoup de désinformation et de confusion après notre récente mise à jour et nous voulons aider tout le monde à comprendre les faits derrière la façon dont WhatsApp protège la vie privée et la sécurité des gens. (…) WhatsApp ne peut pas voir vos messages personnels, pas plus que Facebook, car ils sont protégés par un chiffrement de bout en bout”.

Chiffré oui, sécurisé par forcément

Le problème dans le cas des changements de CGU de WhatsApp, c’est que ce n’est pas le chiffrement des messages — largement mis en avant par l’entreprise, qui inquiète les internautes. Certes les conversations sur WhatsApp utilisent un protocole de chiffrement de bout en bout, au même titre que l’application Signal. Ce qui posera bientôt problème à l’avenir, c’est que WhatsApp partagera l’ensemble de ses données avec sa maison-mère Facebook, connue pour avoir déjà fait fuiter bon nombre de données sensibles, quand elle ne se contentait pas simplement de les vendre à des fins publicitaires. Pas sûr donc que cette nouvelle campagne de réhabilitation menée par WhatsApp ne suffise à redorer son blason auprès de ses usagers.

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2 commentaires
  1. Le problème c’est pas le contenu. C’est ce qu’on dire des utilisateurs en fonction des meta-data. Cad en fonction de qui parle à qui, combien de fois par jour et à quelle heure. Cela permet de compléter les profils de l’entreprise mère pour les revendre sur le marchés des data-brokers.

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