Véritable référence de la connaissance mondiale aujourd’hui, Wikipédia a 20 ans cette semaine. Pourtant, l’encyclopédie en ligne n’a pas toujours eu le succès qu’on lui connaît. En 2001, lorsque l’entrepreneur Jimmy Wales et le philosophe Larry Sanger imaginent l’idée d’une encyclopédie gérée par la communauté, le concept alors baptisé Nupedia est loin d’être un succès. Disponible uniquement en anglais, chaque modification soumise par les lecteurs s’avère bien trop laborieuse. Les fondateurs du site imaginent alors un programme pour permettre à (presque) n’importe qui de modifier les textes des fiches en ligne. Renommé Wikipédia, le site commence doucement, mais sûrement son ascension vers le sommet.
Un modèle économique original
Il y a vingt ans, l’idée d’une immense encyclopédie basée sur le savoir participatif des internautes du monde entier était plutôt inédite, mais aussi décriée. Il faut dire que si n’importe qui pouvait enrichir les pages du site facilement, la fiabilité du contenu était régulièrement pointée du doigt. Aujourd’hui, Wikipédia a fait du chemin depuis ses débuts. Les articles doivent être précisément documentés, sous peine d’hériter de bandeaux d’avertissement sur le manque de sources. De plus, l’affluence massive sur l’encyclopédie laisse peu de place aux fake news. Chaque minute, c’est tout une communauté active de bénévoles, mais aussi de bots qui traquent la moindre imprécision.
Il faut dire qu’en marge des géants GAFAM, Wikipédia est le cinquième site le plus visité au monde, avec plus de 100 000 contributeurs quotidiens et 500 millions de visiteurs chaque mois. Accessible sans publicité, le site repose pourtant sur un modèle économique original. Contrairement à Google ou Facebook par exemple, l’encyclopédie n’est pas une entreprise commerciale, et doit son financement aux uniques dons privés et subventions publiques qu’elle reçoit. Jimmy Wales est d’ailleurs l’un des seuls gérants du web à ne pas être milliardaire.
Malgré quelques défauts, Wikipédia a ainsi largement participé à la démocratisation du savoir en ligne. En seulement 20 ans, le site est devenu la plateforme de référence, aussi bien pour se renseigner sur les travaux de Marie Curie, que sur le dernier album d’Ariana Grande.
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Personne se plaint comme quoi le site décide des infos à y mettre et lesquelles refuser ? Ou alors la “liberté d’expression” c’est important seulement quand on prive la parole à des nazis :p